Des oreilles arrachées, des mâchoires fracassées, des cornes coincées dans le grillage… Jovan, habitant rue du Parc, dans le quartier de Rochetaillée à Saint-Etienne s’est réveillé devant une scène d’horreur le mardi 2 janvier 2024.
En ouvrant ses volets, les moutons ont disparu. Il distingue du haut de son balcon, yeux fixés dans les jumelles, un tas de laine au loin.
Dans la nuit, le commercial de 53 ans a bien entendu des aboiements. Mais rien qui ne présageait ce qu’il allait découvrir.
Des euthanasies pour « abréger leur souffrance »
En s’approchant de son pré, attenant à sa propriété, il découvre deux chiens sur sa propriété (qui s’avèrent être un patou et un american staff) avec la gueule en sang.
Jovan découvre le « carnage ». Il appelle à la hâte la police municipale et un vétérinaire pour constater les dégâts.
Un bélier et deux brebis sont euthanasiés, « pour abréger leur souffrance », écrit le médecin dans le rapport vétérinaire consulté par actu Saint-Etienne.
Une quatrième, gravement blessée, nécessitera des soins pendant plusieurs semaines. Les deux autres s’en sortent indemnes.
Coût financier et moral
Le coût du préjudice financier (vétérinaire, équarrissage) oscille entre 1 000 et 1 500 euros.
Le préjudice moral est aussi important. « La famille, les enfants sont traumatisés. Cela fait dix ans que ces animaux sont là pour entretenir le pré. »
Déjà des incidents entre les chiens, les promeneurs et cyclistes
Ces chiens d’attaque appartiendraient à un homme âgé qui habite dans le coin. Il serait déjà connu pour les nuisances occasionnées par ses bêtes.
Il existe une balade connue vers le Gouffre d'Enfer. Il y a deux ans, j'ai dû rebrousser chemin à cause de ses chiens agressifs laissés en liberté. Sur la route du Bessat-Rochettaillée, des cyclistes ont déjà été attaqués.
L’affaire pourrait se régler à l’amiable. Le propriétaire des chiens s’est rendu sur place, semblait gêner, s’est excusé des dommages causés par ses dogs. Il a même reçu la visite des policiers municipaux.
Malgré tout, Jovan souhaite porter plainte, pour éviter un autre incident tragique. « Ce monsieur, âgé, n’est pas en état d’avoir des chiens comme ça chez lui. Un jour, il va y avoir un drame. »
Un drame comme celui qui s’est déroulé le 29 décembre 2023 près d’Angers (Maine-et-Loire) où un homme a été tué par son rottweiler.
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