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Gaza : le ministre israélien de la Défense dévoile son plan d'après-guerre

« Ni Hamas » ni « administration civile israélienne » en place dans le territoire palestinien au terme des combats. Ce sont les grandes lignes du premier plan d'« après-guerre » de Yoav Gallant, qui vont être soumises à Benyamin Netanyahou.

Dans la nuit de jeudi à ce vendredi, les forces israéliennes ont multiplié à nouveau les frappes dans le sud et le centre de la bande de Gaza.
Dans la nuit de jeudi à ce vendredi, les forces israéliennes ont multiplié à nouveau les frappes dans le sud et le centre de la bande de Gaza. (JACK GUEZ/AFP)

Par Les Echos

Publié le 5 janv. 2024 à 08:54

Quelques heures avant le nouveau déplacement du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au Moyen-Orient et alors qu'Israël continue ce vendredi de bombarder la bande de Gaza, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a dévoilé, jeudi soir, son premier plan d'après-guerre.

Selon ce plan, qui doit toutefois recevoir l'aval du gouvernement divisé sur ce sujet épineux, les opérations dans la bande de Gaza « vont se poursuivre » jusqu'au « retour des otages », au « démantèlement des capacités militaires et de gouvernance du Hamas » et « l'élimination des menaces militaires dans la bande de Gaza », a soutenu Yoav Gallant.

Après quoi s'amorcera une nouvelle phase, celle du « jour d'après » la guerre. Plus tôt dans la semaine, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a appelé à un retour de colons juifs à Gaza après la guerre, et à « encourager » la population palestinienne à émigrer .

« Pas de présence civile israélienne » à Gaza

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Mais « il n'y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l'atteinte des objectifs de la guerre », a déclaré Yoav Gallant, précisant que l'armée israélienne garderait toutefois « sa liberté d'action » pour y juguler toute « menace » éventuelle.

« Les habitants de Gaza sont Palestiniens. Par conséquent, des entités palestiniennes seront en charge (de la gestion) à la condition qu'il n'y ait aucune action hostile ou menace contre l'Etat d'Israël », souligne le plan. Sans toutefois dire précisément qui, des Palestiniens, devraient administrer ce territoire d'environ 2,3 millions d'habitants ravagé par les bombardements .

Qui pour administrer la région ?

Au cours des dernières semaines, des analystes ont évoqué différents scénarios comme le retour dans la bande Gaza, après la guerre, de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège actuellement en Cisjordanie occupée.

Or, selon un sondage récent du Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), un institut indépendant de Ramallah, près des deux tiers des Palestiniens interrogés (64 %) estiment que le Hamas gardera le contrôle de Gaza au terme des combats. Quelque 11 % des sondés pronostiquent un gouvernement de l'Autorité palestinienne mais sans Mahmoud Abbas et 7 % à peine avec ce dernier.

Dans un entretien au « Financial Times », le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Mohammed Shtayyeh, a toutefois plaidé en faveur d'une « solution politique pour l'ensemble de la Palestine » et non simplement de Gaza.

Les Echos

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