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Les naissances au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale en France

Les chiffres des onze premiers mois de 2023 montrent une chute marquée du nombre de nouveau-nés. La baisse la natalité s'ancre encore un peu plus chez les Français.

Sur les onze premiers mois de l'année, les naissances sont en baisse de 7 %.
Sur les onze premiers mois de l'année, les naissances sont en baisse de 7 %. (Shutterstock)

Par Joséphine Boone

Publié le 5 janv. 2024 à 12:20Mis à jour le 5 janv. 2024 à 13:34

Les mois passent, la tendance se confirme. Les Français ont moins de bébés, et l'année 2023 devrait être la plus basse pour la natalité tricolore depuis la Seconde Guerre mondiale. Quelque 621.691 enfants ont vu le jour entre janvier et novembre 2023, selon les chiffres provisoires publiés tous les mois par l'Insee. Une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente.

Même si un rebond venait à se produire pour les chiffres de décembre, le total resterait a priori inférieur aux chiffres de 2022. 726.000 bébés étaient nés, en baisse de 2,2 % par rapport à 2021.

Tendance longue

La baisse de la natalité s'ancre dans le temps long. Cela fait 17 mois sans interruption que les naissances reculent dans l'Hexagone, et cette tendance s'observe dans toutes les régions du pays.

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Si la petite musique d'une baisse continue de la natalité se fait entendre depuis quelques années, elle n'est en réalité pas nouvelle . La tendance s'est amorcée au début des années 2010. Le fléchissement de la fécondité des femmes françaises, conjuguée à la hausse de l'âge au premier enfant a mécaniquement entraîné la lente décrue de la courbe des naissances.

Les démographes identifient plusieurs facteurs : les inquiétudes liées au contexte post-Covid, avec la guerre en Ukraine et la survenue de l'inflation. Mais aussi des tendances plus lourdes, de fond, comme la fragilité économique ou un besoin d'émancipation individuel plus présent. « Les femmes diplômées sont celles qui se projettent le plus en dehors de la maternité, elles s'investissent et s'épanouissent dans d'autres domaines personnels ou professionnels », indiquait Catherine Scornet, maîtresse de conférences à l'Université d'Aix-Marseille, auprès de l'AFP.

Europe peu féconde

Les derniers chiffres de l'Insee relèvent un taux de fécondité de 1,8 enfant par femme en France en 2022, au plus haut parmi les Etats membre de l'Union européenne. Mais ce taux devrait être nettement plus bas en 2023 : il pourrait désormais se situer autour de 1,7 enfant par femme.

La France se rapproche de ses voisins européens, dont la natalité a largement baissé au début des années 2000. L'Hexagone, qui a longtemps fait figure d'exception en Europe au point de vue des naissances grâce à une puissante politique familiale, pourrait entrer dans la norme des pays occidentaux. Une fois que la fécondité est passée sous la barre de 1,6 ou 1,5 chez nos voisins, elle ne s'est pas rétablie.

Joséphine Boone

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