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Nucléaire : la France devra construire plus de six réacteurs EPR, annonce Agnès Pannier-Runacher

Le gouvernement porte un programme de six nouveaux réacteurs EPR et huit en option.

La France devra aller «au-delà des six premiers EPR» afin de relancer l’industrie nucléaire civile, a indiqué dans une interview à la Tribune Dimanche la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, à quelques semaines de la présentation du projet de loi relatif à la souveraineté énergétique. Depuis le discours de Belfort de février 2022, dans lequel Emmanuel Macron avait acté la relance du nucléaire, le gouvernement porte un programme de six nouveaux réacteurs EPR et huit en option. Cette déclaration de la ministre intervient près d’un mois après la sortie du chef de l’État qui avait déjà ouvert la porte à ces huit réacteurs supplémentaires «dans les prochains mois».

Ces huit réacteurs seront actés dans le projet de loi relatif à la souveraineté énergétique qu’Agnès Pannier-Runacher présentera d’ici quelques semaines en Conseil des ministres. La rédaction du texte «reste neutre technologiquement», a assuré la ministre, selon qui, pour faire passer en France de plus de 60% à 40% en 2035 la part des énergies fossiles dans le mix énergétique, «il s'agit d'engager, après 2026, des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts». Une puissance qui correspond «à la puissance de huit EPR, sans graver dans le marbre telle ou telle technologie», a affirmé la ministre. Le texte, toutefois, «rompt avec la précédente loi de programmation, qui réduisait à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici à 2025», a indiqué la ministre qui n'a pas fermé la porte au fait d'aller encore plus loin, qualifiant de «bon objet de discussion avec les parlementaires» un objectif au-delà de ces 14 EPR.

Parmi les autres mesures portées par ce projet de loi, la ministre mentionne deux volets consacrés à la «régulation des prix» et à la «protection des consommateurs», qui prévoient notamment l'obligation pour les fournisseurs de «transmettre un échéancier mensuel et une estimation annuelle à chaque changement de contrat», ainsi que des sanctions plus rapides pour «les fournisseurs voyous». Par ailleurs, la ministre a indiqué que la question des infrastructures de recyclage des combustibles nucléaires serait au menu du prochain Conseil de politique nucléaire (CPN), prévu en janvier, n'excluant pas de «construire de nouvelles capacités».

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449 commentaires
  • Pensez y!

    le

    Rappelez moi qu'elle etait la position du candidat macron sur le nucléaire en 2017 ?

  • Guillaume82

    le

    La question serait de plutôt de savoir si il ne faut pas aller plus loin que les 14 EPR .
    Et avec quel type de technologie?
    Ce ne serait pas le bon moment de relancer la conception de centrale de 4eme génération (Superphenix, Astrid)? Sinon on risque d'avoir un problème de disponibilité d'uranium.

  • E6O8

    le

    APR a beau avoir fait l’ENA, ses lacunes en mathématiques sont majeures
    ● La France dispose de 56 réacteurs pour une puissance totale de 61GW.
    ● Ces réacteurs ont été mis en service entre 1979 et 2002.dont 46 entre 1979 et 1989, pour 47GW.
    ● Sous réserve de la prolongation à 60 ans (soit +20ans) de leur durée de vie, ils devront être démantelés entre 2039 et 2062, dont 46 d’ici 2049… ● Pour remplacer ce parc, ce ne sont pas 6 ni même 14, mais 36 EPR (puissance unitaire de 1,65GW) qui faut mettre en service d’ici 2062, en sus de celui de Flamanville, dont 28 d’ici 2049...
    ● Il faudrait donc mettre en service 1 EPR par an pendant 40 ans.
    ● Sans compter la 18 EPR supplémentaires à prévoir pour faire face à une augmentation d’au moins 50% des besoins en électricité…
    ● Rien d’impossible, à condition de démarrer sans tarder, sachant qu’EDF a su mettre en service 4 réacteurs / an dans les années 80s…
    ● Quant au budget, il faut tabler sur 10Md€ par an pendant 40 ans : rien d’insurmontable, d'autant plus qu'il s'agit d'un investissement stratégique.

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