Equateur: L’ennemi public N 1 est introuvable dans sa prison

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ÉquateurL’ennemi public N° 1 est introuvable dans sa prison

«Fito», chef du principal gang criminel du pays, purgeait sa peine dans le vaste pénitencier de Guayaquil. Mais depuis dimanche, le narcotrafiquant est aux abonnés absents. S’est-il évadé?

Dans la cour de la prison, les codétenus du trafiquant ont inscrit des messages: «Nous voulons le retour de Fito» et «Avec Fito, nous semons la paix».

Dans la cour de la prison, les codétenus du trafiquant ont inscrit des messages: «Nous voulons le retour de Fito» et «Avec Fito, nous semons la paix».

AFP

L’ennemi public N° 1 en Équateur, chef du principal gang criminel du pays, est introuvable dans la prison de Guayaquil (sud) où il purgeait sa peine, et les forces de sécurité sont à sa recherche, a annoncé lundi la présidence équatorienne.

Les forces de sécurité «sont à pied d’œuvre pour retrouver cet individu extrêmement dangereux», a déclaré le secrétaire à la communication Roberto Izurieta, répondant à une TV locale.

Le prisonnier a probablement fui dimanche «quelques heures» avant une opération de contrôle menée dans la prison, a ajouté Roberto Izurieta, qui n’a cependant pas dit clairement que le prisonnier s’était échappé.

Il s’est volatilisé de sa cellule de haute sécurité

Dimanche, le chef de la police a reconnu devant la presse que Adolfo Macias, alias «Fito», était «introuvable à l’endroit où il aurait dû se trouver», une cellule de haute sécurité du vaste de pénitencier de la ville portuaire de Guayaquil.

Aucune autre source officielle n’a reconnu ou commenté la probable évasion. Le bureau du procureur a annoncé avoir ouvert une enquête sur «l’évasion présumée» de «Fito».

Le chef du gang des «Choneros» (principal acteur du narcotrafic florissant en Équateur) purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de prison pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre.

Le système pénitentiaire est un «échec», dit le gouvernement

Le responsable à la présidence a déploré que «le niveau d’infiltration» des groupes criminels au sein de l’État «soit très élevé» et a qualifié le système pénitentiaire équatorien d’«échec». «La recherche (de «Fito») continue (…) Il sera retrouvé, il doit être retrouvé», a-t-il affirmé.

Le nom de «Fito» a fait la une de la presse ces derniers mois après l’assassinat début août de l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle. La victime, ancien journaliste et parlementaire, avait fait état, peu avant son exécution, de menaces de mort de la part du chef des Choneros.

Arborant une large barbe, «Fito», réputé très charismatique, a suivi des études de droit en prison jusqu’à obtenir son diplôme d’avocat. Il inspire une grande terreur à ses codétenus et s’est illustré par la publication ces derniers mois sur les réseaux sociaux d’une chanson à sa gloire par un groupe mexicain, avec clip vidéo et images filmées dans sa cellule.

(AFP)

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