“Nous sommes dans un film d'horreur”: les fils de Silvia sont retenus en otage par le Hamas depuis près de 100 jours

Environ 1.140 Israéliens, majoritairement des civils, ont été tués lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. Les hommes du mouvement terroriste palestinien ont par ailleurs enlevé 250 personnes, emmenées comme otages dans la bande de Gaza. En novembre dernier, des dizaines d’entre elles ont été libérées au cours d’une brève trêve entre les deux parties. Mais aujourd’hui, près de 100 jours après cette attaque sanglante, 132 restent retenues, dont environ 25 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Les familles des otages, angoissées, ne peuvent qu’espérer que leurs proches rentrent chez eux sains et saufs, alors que les témoignages horribles d’anciens otages s’accumulent. “Pourtant, j’ai bon espoir qu’ils reviendront”, confie Silvia Cunio, âgée de 63 ans, dont les deux fils, Ariel, âgé de 26 ans et David, âgé de 33 ans, sont détenus à Gaza depuis le 7 octobre.

Le jour de l’attaque, Silvia se trouvait avec sa famille dans sa ville de Nir Oz, un kibboutz situé à deux kilomètres à peine de la frontière de Gaza. Le Hamas y a massacré au moins 25 habitants du village et en a enlevé 75 autres. “Nous sommes dans un film d’horreur”, a écrit son fils Ariel, ce matin-là, dans le groupe familial. “Depuis lors, il n’a donné aucun signe de vie”, déclare-t-elle.

Neuf membres de la famille de Silvia ont finalement été pris en otage. Cinq d’entre eux ont été libérés depuis, mais David, Ariel, sa petite amie et le frère de celle-ci sont toujours à Gaza. “Je veux les serrer dans mes bras dès que possible”, dit Silvia. “Chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde, ils souffrent.”

L’Argentine Silvia s’est installée en Israël avec son mari en 1986. Avant la guerre, sa vie à Nir Oz était “un paradis”. Depuis, elle a dû déménager dans la ville de Kiryat Gat, plus au nord d’Israël, et elle n’a pas l’intention de retourner là où elle habitait. “Je veux juste que la guerre s’arrête. J’ai le cœur brisé”, conclut-elle.

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