«S'il (Lai Ching-te) arrive au pouvoir, il continuera à promouvoir les activités séparatistes liées à l'indépendance de Taïwan», a estimé un porte-parole du bureau chinois responsable des relations avec l'île, Chen Binhua.
Le responsable a dit espérer que les habitants de Taïwan fassent «le bon choix» samedi lors de l'élection présidentielle. Lai Ching-te représente «un grave danger» pour les relations entre la Chine et Taïwan, a-t-il insisté selon des propos rapportés par l'agence officielle Chine nouvelle.
Une délégation «informelle» américaine envoyée à Taïwan
La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle dit privilégier une réunification «pacifique» avec l'île, dont les quelque 23 millions d'habitants sont gouvernés par un système démocratique. Mais elle n'a jamais renoncé à employer la force militaire.
Le statut de Taïwan est l'un des sujets les plus explosifs de la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis, premier soutien militaire du territoire. Les Etats-Unis ont indiqué mercredi qu'ils enverront «une délégation informelle» à Taïwan après l'élection présidentielle et mis en garde Pékin contre tout acte «provocateur» à l'issue du scrutin.
Plus tôt cette semaine, de hauts responsables militaires chinois ont affirmé à leurs homologues américains que la Chine ne fera «jamais le moindre compromis» sur Taïwan et exhorté les Etats-Unis à «cesser d'armer» l'île, lors de discussions militaires organisées à Washington.