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L'extrême droite allemande et son plan "secret" d'expulsions d'étrangers

Dans la presse
Dans la presse © France 24

À la une de la presse, ce jeudi 11 janvier, le projet de responsables du parti d’extrême droite AfD envisageant l’expulsion en masse d’Allemands d’origine étrangère en cas d’arrivée au pouvoir. Mais aussi les premières heures de Gabriel Attal à Matignon, le nouveau Premier ministre, qui s’active au remaniement du gouvernement. Les élections de ce samedi à Taïwan, plus que jamais confrontée aux envies de "réunification" de Pékin. Et la drôle de vie des milliardaires de la Silicon Valley.

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En Allemagne, les responsables du parti d’extrême droite AfD envisageraient l’expulsion en masse d’Allemands d’origine étrangère en cas d’arrivée au pouvoir – c’est ce que révèle le site d’investigation allemand Correctiv, qui fait état d’une réunion, en novembre dernier, de cadres d’Alternative pour l’Allemagne, avec des représentants de la mouvance néonazie. But de la rencontre : discuter de "lois sur mesure" pour pousser les "citoyens allemands non assimilés" à partir vers l’Afrique du Nord, où pourraient être "déplacées" jusqu’à deux millions de personnes, parmi lesquelles "des individus aidant les réfugiés en Allemagne". Officiellement, ce projet n’est pas inscrit au programme de l’AfD, mais ces révélations donnent des arguments à ceux qui estiment que l’AfD doit être interdit.

Un débat évoqué, ce matin, à la une du Tagesspiegel : "Devrait-on ? Doit-on ? Peut-on interdire l’AfD ?", titre le journal de Berlin, qui revient aussi à la une sur la décision de l’Allemagne de lever son veto sur la vente d'avions Eurofighter à l'Arabie saoudite, décidé en réponse à l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Pour en revenir à l’AfD, le journal évoque "l’inquiétude grandissante", outre-Rhin, face à la montée du parti d’extrême droite dans les intentions de vote, en particulier dans les six Länder d’ex-Allemagne de l’Est où se tiendront des élections régionales en septembre prochain. Le quotidien berlinois cite l’analyse d’une prof de droit public faisant état "d’obstacles juridiques majeurs au projet d’interdiction de l’AfD".

Également à la une de la presse, les premières heures de Gabriel Attal à Matignon, le nouveau Premier ministre, qui s’active au remaniement du gouvernement. En attendant de savoir qui va partir, qui va rester, ou qui va entrer dans le nouveau gouvernement, Les Echos proposent de patienter en détaillant la feuille de route de Gabriel Attal. Priorités affichées : 12 milliards d’économies à trouver, la relance de l’emploi et les déserts médicaux. Le Figaro, de son côté, se livre à des spéculations. Les poids lourds des Finances et de l’Intérieur, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, "accepteront-ils de rester et de jouer franc jeu ?". Gabriel Attal va-t-il choisir de s’entourer d’une "équipe resserrée ?". Le journal prévient que "l’effet "waouh" voulu par Emmanuel Macron en nommant le plus jeune Premier ministre de l’histoire de France peut vite faire "pschitt", et que "pour avoir une chance de réussir", le nouveau chef du gouvernement devra "donner un coup de vieux au macronisme". À 34 ans, Gabriel Attal va devoir à la fois "s’imposer et ménager les egos de responsables expérimentés" : Libération voit déjà les "tontons flingueurs" de la majorité en embuscade – à commencer par Gérald Darmanin – dont l’attitude ambivalente vis-à-vis de son nouveau patron est résumée par un député Renaissance : "Gérald envoie un message (disant) à la fois "je ne veux pas être ton chaouch", ton larbin, et "on peut bosser ensemble"".

Dans un contexte d'élections, Taïwan est plus que jamais confrontée aux envies de "réunification" de Pékin. The Economist présente ces élections législatives et présidentielle comme un affrontement entre les deux principaux partis taïwanais, le Parti démocrate progressiste, indépendantiste et actuellement au pouvoir, et le Kuomintang nationaliste chinois. Ces élections présentent elles-mêmes ces élections comme un choix entre "la démocratie et l’autocratie", entre "la guerre et la paix". Un affrontement dont est "peu probable" qu’il débouche sur une majorité absolue au parlement, selon le magazine britannique, qui explique que les Taïwanais, au-delà de la question identitaire, accordent surtout la priorité aux questions économiques – en particulier les moins de 40 ans. D’où l’édito du China Daily vantant les mérites d’une "réunification pacifique" sur le plan économique et soutenant que "la politique sécessionniste du Parti démocrate progressiste", nuit aux intérêts à long terme de Taïwan et de Pékin. De son côté, le Taipei Times accuse les autorités chinoises de vouloir manipuler les élections et déstabiliser le DPP, via une vaste campagne de désinformation, notamment en publiant massivement, sur les réseaux sociaux, de fausses vidéos "produites à la hâte avec des commentaires générés par l’intelligence artificielle" sur une prétendue "histoire secrète" de la présidente sortante Tsai Ing-wen.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à tout à l’heure, je vous propose un détour du côté du Washington Post, alarmé par les révélations, en début de semaine, sur la consommation stratosphérique de drogues d’Elon Musk. Le quotidien américain se demande au nom de quoi "l’homme le plus riche du monde, dont les commentaires égarés peuvent faire tanguer les marchés et bouleverser les conflits étrangers", serait "au-dessus des lois" et violerait toute impunité les clauses des "contrats massifs signés par son entreprise, SpaceX", avec le gouvernement américain.

Toujours à la rubrique coutumes, ou plutôt accoutumances et autres lubies des milliardaires de la Silicon Valley, The Guardian fait état, lui, des critiques provoquées par le patron de Meta, Mark Zuckerberg, récemment reconverti en gentleman-farmer, pour avoir vanté la qualité des steaks produits dans son méga-ranch de Hawaï, où son bétail-VIP est élevé aux noix de macadamia et à la bière. Certains internautes n’ont pas manqué de rappeler que la viande de bœuf contribue largement à la déforestation, à la pollution de l’eau et au réchauffement climatique, jugeant l’attitude de Zuckerberg pour le moins… hors-sol.

 

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