"Liberté, égalité, fraternité et... laïcité" : une commune épinglée par la justice pour avoir modifié la devise nationale

Petite polémique dans cette commune d'Essone. Depuis 2020, les habitants d'Étampes se sont habitués à vivre avec un 4ème principe sur la devise nationale : "Liberté,égalité,fraternité et... laïcité".

En effet, le maire Les Républicains de la commune, Franck Marlin, attaché à ce principe, a décidé de le faire figurer sur les blasons accrochés sur les écoles de la ville.

Problème : cette liberté prise par le maire ne serait pas conforme à la loi selon la justice. En effet, la cour d'appel de Versailles a ordonné le 15 décembre dernier à la commune de revenir à la version traditionnelle de la devise nationale.

"La Constitution dit que la République est indivisible et laïque"

Pourquoi le maire a-t-il choisi de rajouter ce principe ? "Tout cela pour renforcer à la fois la charte de la laïcité qui est apposée dans chaque école, et cette valeur de la République qui est inscrite dans la Constitution, puisque la Constitution dit que la République est indivisible et laïque", explique au micro de BFM Paris Île-de-France la première adjointe à la mairie d'Étampes, Marie-Claude Girardeau.

La justice a demandé à la commune de revenir aux blasons sur lesquels figurent les trois principes classiques de la devise nationale.

Le maire d'Étampes n'en est pas à son coup d'essai concernant un projet d'appliquer ce principe de laïcité à la devise nationale. En 2015, il avait déjà porté, sans succès, une proposition de loi constitutionnelle pour que ce principe s'ajoute à la devise nationale.