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"L'éducation va passer au second plan" : le super ministère d'Amélie Oudéa-Castéra inquiète les syndicats

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  • France Bleu

Elle garde le Sport et les JO et récupère l'Éducation : Amélie Oudéa-Castéra a été nommée ce jeudi à la tête d'un super ministère, au portefeuille très élargi. Les syndicats enseignants reprochent au nouveau gouvernement de faire passer l'éducation "au second plan".

Amélie Oudéa-Castéra a été nommée ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques Amélie Oudéa-Castéra a été nommée ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques
Amélie Oudéa-Castéra a été nommée ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques © AFP - Xose Bouzas / Hans Lucas

"Inquiétant", "méprisant", "colère" : les syndicats d'enseignants ont réagi assez vivement ce jeudi soir à l'annonce de la nomination d'Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques, reprochant au gouvernement de faire passer l'éducation "au second plan". Tout en gardant les dossiers sportifs, "AOC" reprend le portefeuille laissé vacant après la nomination de Gabriel Attal à Matignon.

Une ministre à mi-temps ?

Pour les syndicats, leur nouvelle ministre ne sera pas pleinement au rendez-vous des dossiers éducatifs. "On va avoir une ministre à mi-temps", a dénoncé sur franceinfo la secrétaire générale du syndicat d'enseignants Snes-FSU Sophie Vénétitay. "Je suis très en colère de voir comment est traitée l'Éducation nationale", a déclaré Sophie Vénétitay. "On vit une crise sans précédent, on a du mal à recruter des profs, les profs démissionnent".

Les syndicats pointent aussi l'échéance des Jeux olympiques dans six mois et demi. "Est-ce que ça veut dire que l'Éducation nationale va être coincée entre le beach volley et le lancer de marteau, entre deux séances des Jeux olympiques ?", s'est interrogée Sophie Vénétitay. "Est-ce qu'on va avoir une ministre de l'Éducation nationale pendant la première mi-temps et ministre des JO pendant la deuxième ?"

Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp, principal syndicat du primaire, estime également que "ce n'est pas un bon signal pour l'éducation. C'est même méprisant, car nous allons avoir une ministre qui va être très occupée par les JO et pas du tout sur les dossiers de l'Éducation nationale". "L'Éducation va passer au second plan", a-t-elle aussi estimé.

Mauvais signal envoyé

Pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, il faut "attendre de voir". "Mais le signal renvoyé avec une ministre des Sports et des JO à laquelle on ajoute l'Éducation nationale est tellement à l'opposé de l'affirmation d'une priorité absolue à l'éducation que ça ne fait pas sens". C'est même "inquiétant sur comment on va assurer la poursuite du travail, avec des enjeux importants", a lancé Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE Unsa. Mais "l'info principale, c'est que Gabriel Attal reste donc ministre de l'Éducation", a-t-elle ajouté. "Plus que jamais le centre de gravité de l'Éducation nationale n'est plus rue de Grenelle", selon elle.

"Là où on sera exigeants envers notre Premier ministre, c'est que Gabriel Attal laisse toute sa place à Amélie Oudéa-Castéra et que ça ne soit pas juste un ministère sous tutelle où elle gère le sport et lui l'éducation", a prévenu Mme Allain-Moreno, selon qui cela serait "complètement contre-productif pour l'école".

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