Qui sont les otages israéliens encore détenus dans la bande de Gaza?

Leurs visages sont partout. Placardés sur les voitures, les immeubles ou des ponts autoroutiers. Depuis l'attaque du 7 octobre, une centaine d'otages israéliens ont été libérés par le Hamas. Mais sur les 250 personnes enlevées ce jour-là et ramenés de force à Gaza, 136 manqueraient toujours à l'appel et leur absence hante la société israélienne.

Leur nombre fait l'objet de mises à jour quasi quotidiennes, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Il a été établi grâce aux témoignages de ceux qui ont été libérés et à l'analyse des services de renseignements israéliens qui utilisent des sources ouvertes, tels les réseaux sociaux, et d'autres plus mystérieuses. Parmi ces otages toujours détenus par le Hamas et le Jihad islamique, figurent deux enfants, dont un bébé : les frères Ariel et Kfir Bibas. On compte également sept femmes, quinze personnes de plus de 65 ans, 94 jeunes, pour la plupart des militaires, et huit ressortissants étrangers.

Le porte-parole du Hamas a de son côté affirmé ce dimanche dans une allocution télévisée que beaucoup de ces otages « ont probablement été tués récemment et les autres sont en grand danger », imputant la « pleine responsabilité » de leur sort à l'armée israélienne. Le mouvement palestinien a également diffusé une vidéo montrant trois otages israéliens, deux hommes et une femme, mais sans indication sur la date à laquelle elle a été tournée.

La majorité des 121 otages récupérés par Israël ont été libérés lors d'une trêve fin novembre dernier dans le cadre d’un échange avec des prisonniers palestiniens. Onze corps d'otages détenus par le Hamas ont été retrouvés par l’armée israélienne. Les circonstances de leur mort ne sont pas éclaircies à ce jour. Trois otages en fuite ont été abattus par erreur par Tsahal. Un autre a trouvé la mort lors d’une opération de sauvetage. Seule la soldate Ori Megidish a pu être libérée lors d’une opération commando sans que l’on en connaisse les circonstances exactes.