Gaza: le Hamas pose des conditions à la remise de médicaments
Le Hamas a posé mercredi de nouvelles conditions à l'entrée dans la bande de Gaza de médicaments notamment destinés aux otages enlevés le 7 octobre, refusant en particulier l'inspection du convoi exigée par les autorités israéliennes.
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«Les camions de produits pharmaceutiques rentreront sans inspection israélienne», a prévenu dans une publication sur le réseau social X un haut responsable du mouvement islamiste palestinien, Moussa Abou Marzouk.
Mais les autorités israéliennes ont rejeté mercredi en début de soirée toute éventualité de laisser rentrer le convoi sans ce contrôle. Tous les convois d'aide humanitaire ont fait l'objet d'une telle inspection depuis le début de la guerre.
«Les cinq camions transportant les médicaments seront soumis à l'inspection de sécurité au point de passage de Kerem Shalom. À la fin de l'inspection, les camions entreront dans la bande de Gaza», a dit à l'AFP le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien qui coordonne les «activités civiles» de l'armée dans les territoires occupés.
Le Qatar, un pays de confiance selon le Hamas
Le processus habituel est le suivant: l'aide humanitaire provenant d'Égypte transite par le passage de Rafah, puis est inspectée par les Israéliens au point de contrôle de Kerem Shalom, à la frontière entre Israël et le petit territoire palestinien. Il retourne ensuite à Rafah avant de finalement entrer dans la bande de Gaza.
Dans sa publication, Moussa Abou Marzouk fixe d'autres conditions du Hamas: «pour chaque boîte de médicaments» qui ira aux 45 otages auxquels ils sont destinés, «mille boîtes iront aux habitants de Gaza»; «Les médicaments seront fournis via un pays en lequel nous avons confiance, le Qatar et non la France comme Israël le demandait».
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Une fois entrés dans la bande de Gaza, les médicaments, qu'ils soient destinés à la population ou aux otages, seront «acheminés dans quatre hôpitaux différents de la bande» de Gaza. Enfin, le Hamas réclame «davantage d'aide et de médicaments».
«Nous seuls (et non la partie israélienne) avons déterminé la quantité de médicaments qui devait entrer, qui devait être l'intermédiaire, et quel devait être le mécanisme de distribution», a assuré M. Abou Marzouk.
Selon le ministère qatari des Affaires étrangères, «deux avions appartenant aux forces armées qataries sont arrivés dans la ville d'El-Arish en Égypte. Ils sont chargés de 61 tonnes d'aide, dont des médicaments, fournis par l'État du Qatar et la République française, et des denrées alimentaires».
Plusieurs otages encore détenus à Gaza
Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a affirmé mercredi soir que l'armée «fera le maximum pour vérifier avec le Qatar que les médicaments arriveront aux otages qui en ont besoin».
Lors de leurs attaques sanglantes dans le sud d'Israël le 7 octobre, les commandos islamistes du Hamas et ses alliés avaient enlevé environ 250 personnes, emmenées comme otages dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Une centaine ont été relâchées, notamment lors d'une trêve fin novembre. Mais 132 personnes manquent encore à l'appel, selon les autorités israéliennes. Parmi elles, 27 sont mortes, selon un décompte de l'AFP à partir des données officielles israéliennes.
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Les attaques du 7 octobre ont entraîné la mort de 1.140 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir des mêmes sources israéliennes.
Le ministère de la Santé du Hamas a donné mercredi un bilan de 24.448 morts dans la bande de Gaza dans la guerre engagée par Israël en réponse aux attaques, dont près des trois quarts sont des femmes et des mineurs.
