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Faute de perfusionnistes dans les hôpitaux, « un enfant meurt tous les mois », alerte un médecin

Le métier de perfusionniste permet de maintenir les patients en vie pendant les opérations du cœur. Ils réclament une meilleure reconnaissance de leur travail.
Par L. P.
Temps de lecture: 2 min

Savez-vous ce qu’est un perfusionniste ? Ce métier médical très peu connu est pourtant indispensable à certaines opérations, notamment cardiaques. Ils gèrent la circulation extra-corporelle des patients lors d’une intervention, mais aussi pour les patients en attente de greffe de poumons ou de cœur ou d’implantation de cœur artificiel. Selon le site spécialisé Actu Soins, 96 % des 300 perfusionnistes français sont des infirmiers et non des médecins. Des voix s’élèvent pour dénoncer leurs conditions de travail. Un syndicat, SNPerfu, a été créé en octobre 2023.

Des séquelles

Vendredi matin, sur France Info, Olivier Raisky, chef du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital parisien Necker, a tiré la sonnette d’alarme. « Aujourd’hui, 350 enfants attendent leur chirurgie cardiaque à l’hôpital Necker. Ça veut dire qu’effectivement, nous avons à déplorer chaque année plusieurs décès liés à cette attente, mais surtout que la partie immergée de l’iceberg, ce sont des séquelles pulmonaires, des séquelles digestives, des séquelles neurologiques de tous ces patients, parce qu’ils attendent trop longtemps. Un enfant meurt tous les mois ! », assure-t-il.

Grille salariale

Selon Laurent Mathieu, le président du syndicat SNPerfu, il manque une cinquantaine de perfusionnistes en France. Les hôpitaux doivent parfois faire appel à des Belges. SNPerfu réclame la création d’un vrai statut, une formation obligatoire et une grille salariale correspondant aux compétences très techniques de ce métier. Un mouvement social est envisagé.

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