Sur l’île d’Oléron, le professionnalisme des gendarmes permet d’éviter un nouveau féminicide

  • Par la rédaction du site Gendinfo
  • Publié le 19 janvier 2024
Un gendarme avec un brassard gendarmerie interpelle un individu. On ne voit pas les visages mais juste les bras.
© Gendarmerie nationale

En 2023, le nombre de féminicides a diminué de 20 % par rapport à l’année précédente. Pour poursuivre dans cette dynamique et lutter encore plus efficacement contre ce fléau, les militaires de la gendarmerie continuent de se former et renforcent chaque jour leur vigilance. C’est justement grâce à cette vigilance qu’un féminicide a pu être évité de justesse sur l’île d’Oléron.

C’est un drame qui a été évité de peu sur l’île d’Oléron. Une potentielle tragédie qui doit sa fin heureuse à l’attention d’un employeur et des gendarmes de l’île.

De la Bretagne à l’île d’Oléron

En novembre 2023, une femme victime de violences conjugales s’est installée récemment sur l’île d’Oléron, après avoir quitté la Bretagne, où vit encore son ex-conjoint, lequel a été placé en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire strict avec interdiction d’entrer en contact avec la victime dans l’attente de son jugement,
Un mois plus tard, alors qu’elle a retrouvé un travail sur le territoire oléronais, elle apprend que son ex-conjoint cherche à la retrouver par tous les moyens. Le mois suivant, les recherches de l’individu aboutissent, il retrouve sa trace.

Le 12 janvier 2024, l’homme se rend sur le lieu de travail de son ex-conjointe. Avisée, la victime prévient dès le lendemain la gendarmerie de Saint-Pierre-d’Oléron, qui en informe immédiatement le parquet de La Rochelle ainsi que le parquet de Brest, en charge du dossier.

Trois jours après son premier passage, soit le lundi 15 janvier, l’homme revient sur le lieu de travail de sa conjointe, plus déterminé que jamais. La victime ne travaille pas ce jour-là, mais son employeur, averti, reconnaît l’individu après l’avoir comparé aux captures d’image issues du système de vidéoprotection interne de l’entreprise.
Immédiatement alertés par l’employeur, les gendarmes de Saint-Pierre-d’Oléron se transportent sur les lieux.

Malgré une intervention extrêmement rapide, à leur arrivée, l’individu est introuvable. Pour le retrouver, les gendarmes de l’île d’Oléron vont réaliser plusieurs patrouilles. C’est à l’occasion de l’une d’elles, que des militaires détectent un véhicule de couleur sombre avec de la buée sur les vitres et une plaque d’immatriculation de Bretagne.
Le contrôle du véhicule et de l’identité du conducteur confirme rapidement leurs soupçons. Il s’agit bien de l’homme recherché. Il est alors immédiatement interpellé.

Découverte d’une arme de poing chargée de calibre 6,35 mm

Lors de son arrestation, l’individu déclare spontanément aux gendarmes être en possession d’une arme qui se trouve dans sa voiture. Des déclarations que la perquisition réalisée par les gendarmes va confirmer, avec la découverte d’une arme de poing chargée de calibre 6.35 mm.

Placé en garde à vue, l’homme déclare rapidement qu’il avait « l’intention de tirer une balle dans la tête de son ex-compagne et de s’en tirer une après dans la pharmacie. »

Déféré devant le procureur de la République de La Rochelle, qui ouvre une information judiciaire le 17 janvier 2024, des chefs de tentative d'assassinat, le mis en cause est placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, dans l’attente de son jugement.

Si l’histoire finit bien pour la victime et pour son entourage, c’est avant tout grâce au sang-froid et au bon réflexe de l’employeur de la victime, qui a immédiatement signalé la situation à la gendarmerie, mais également grâce aux militaires de la gendarmerie de l’île d’Oléron, dont la réactivité et le professionnalisme, d’ailleurs salués par le parquet de La Rochelle, ont permis d’éviter un nouveau féminicide.

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