La Cour suprême “s’est rangée du côté de l’administration Biden”, lundi 22 janvier, rapporte The Washington Post. Elle a “autorisé les agents de la police aux frontières à retirer les barbelés que les autorités du Texas avaient installés sur un tronçon très fréquenté le long de la frontière avec le Mexique”.

En décembre, une cour d’appel fédérale avait interdit à la police fédérale des frontières de retirer ces barbelés – sauf exception justifiée par une urgence médicale. Le ministère de la Justice avait saisi la Cour suprême au début du mois de janvier afin d’obtenir l’annulation de cette interdiction.

Il ne s’agit là que de “l’un des nombreux contentieux” opposant l’administration Biden et le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott. Ce dernier multiplie, depuis le printemps 2023, les initiatives pour faire lui-même la police à la frontière avec le Mexique, et ce dans un contexte de forte tension politique sur la question migratoire.

Même si les questions d’immigration et de sécurité des frontières relèvent généralement de la compétence du gouvernement fédéral, “le gouverneur Greg Abbott a mobilisé des milliers de soldats de la garde nationale et bordé les rives du Rio Grande, près d’Eagle Pass, de barbelés pour tenter d’empêcher les migrants d’entrer clandestinement aux États-Unis”, rappelle le quotidien de la capitale fédérale.

“Le combat n’est pas terminé”

Cet ordre de la plus haute juridiction américaine va dans le même sens que “plusieurs [de ses décisions récentes] qui réaffirment les prérogatives du gouvernement fédéral en matière d’immigration”, souligne le journal.

La réaction du procureur général du Texas, le républicain Ken Paxton, ne s’est pas fait attendre : “La destruction des barrières frontalières du Texas ne contribuera pas à faire respecter la loi, ni à assurer la sécurité des citoyens américains. Ce combat n’est pas terminé”, a-t-il écrit dans un communiqué.