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Ukraine : les attaques de drones sur les terminaux pétroliers en mer Baltique pourraient coûter des milliards à la Russie

Guerre en Ukraine
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Vidéo GEO : La Russie pourrait dépenser des milliards à cause des attaques de drones en mer Baltique

L'attaque du terminal pétrolier russe de Novatek à Oust-Louga, en mer Baltique, ouvre peut-être un nouveau front dans la guerre entre Moscou et l'Ukraine : celui des exportations d'hydrocarbures, indispensables à la machine de guerre de Vladimir Poutine.

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"Un nouveau front" qui s'ouvre dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine : c'est ainsi que Bloomberg décrit, sans détour, l'attaque subie par les installations gazières et pétrolières russes de Novatek dans le port d'Oust-Louga, sur la mer Baltique, dimanche 21 janvier.

Faisant suite à une attaque sur Saint-Pétersbourg, la ville de Vladimir Poutine située à près de 1 000 kilomètres de la frontière ukrainienne, organisée par les services de renseignement militaires du pays dirigé par un Kyrylo Boudanov qui a récemment promis dans le Monde ou le Financial Times d'autres actions en profondeur du même type, la frappe constitue un grand coup stratégique pour Kiev, qui montre qu'elle est capable de frapper au cœur le nerf de la guerre russe, ses revenus pétroliers.

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EN IMAGES
Les grandes dates de la guerre en Ukraine

Des frappes ukrainiennes de plus en plus lointaines

Car alors que la Russie continue de lancer de larges vagues d'attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine, ses civils et ses infrastructures énergétiques, le vaste incendie et la disruption des activités de chargement et déchargement des tankers étrangers qui ont suivi la frappe sur Oust-Louga prouve que Kiev a du répondant.

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Celui-ci est préparé de longue date. Dès janvier 2023, à un moment où d'éventuelles frappes sur Moscou ressemblaient encore à un aimable scénario de science-fiction, la firme d'armement ukrainienne Ukroboronprom expliquait comme le rapportait korii. être au travail sur un drone doté d'une portée de plus de 1 000 kilomètres.

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S'il est pour l'instant impossible de dire ce qui a frappé les installations d'Oust-Louga, il est désormais certain que Kiev a les moyens de frapper des cibles de plus en plus lointaines en Russie, en plus des commandos de saboteurs régulièrement actifs derrière les lignes ennemies, comme le racontait France Info en mai 2023.

Démontrant la faiblesse des défenses antiaériennes russes, la double attaque du week-end a d'ailleurs poussé Moscou à muscler son dispositif autour de Saint-Pétersbourg, ainsi que l'a expliqué Newsweek.

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Oust-Louga et Primorsk, 40 % des exportations russes

Elle a tout intérêt, d'urgence, à resserrer ce maillage contre les attaques ukrainiennes. Comme le détaille et le chiffre Bloomberg, si d'autres frappes réussies devaient intervenir sur les installations d'Oust-Louga ou celles de Primosk, à quelques (longues) encablures de là et également dans l'Oblast de Leningrad et sur la mer Baltique, c'est une grande partie de la machine pétrolière russe, indispensable à son budget et à son économie de guerre, qui pourrait se gripper.

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Les deux terminaux pétroliers, selon les chiffres du média américain, ont exporté approximativement 1,5 million de barils de brut par jour : et cela représente 40 % de la production russe transportée par voie maritime entre janvier et novembre 2023. C'est colossal, et d'autant plus vital pour la Russie (mais mortel pour l'Ukraine) que les revenus issus des exportations d'hydrocarbures représentent 30 % du budget annuel du Kremlin.

"Des attaques régulières ou des drones plus lourds pourraient interrompre les opérations de ports sur la Baltique et provoquer une réduction des volumes exportés. La Russie ne dispose pas de beaucoup d'alternatives viables", explique ainsi à Bloomberg Sergey Vakulenko, un expert russe en la matière (première).

Il existe, est-il expliqué, d'autres terminaux de ce côté russe du monde, mais ils sont beaucoup plus difficilement accessibles et ne pourraient absorber tout ce que les ports de Primorsk et Oust-Louga traitent chaque jour. Quant aux terminaux dédiés à l'Asie, ils tournent déjà à plein régime et ne pourraient accueillir ce surplus de brut de l'Oural.

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L'Ukraine, si elle réussit à réitérer ses frappes sur ces installations vitales, pourrait donc réellement faire souffrir les coffres russes, vidés d'une partie de leurs revenus quotidiens. Mais la Russie ne serait pas la seule à en payer le prix.

Alors que les attaques des Houthis ne cessent pas en mer Rouge malgré des bombardements réguliers menés au Yémen par les États-Unis ou le Royaume-Uni, et que l'ensemble du commerce mondial s'en trouve déjà chamboulé comme l'a expliqué Challenges notamment, l'impact pourrait être important sur l'ensemble du marché mondial.

"Une cessation des exportations depuis la Baltique serait un choc", déclare ainsi à Bloomberg Viktor Kurilov, consultant pour Rystad Energy A/S. Une baisse de l'offre russe, malgré les sanctions qui frappent les hydrocarbures du pays mais qui ne les empêche pas d'abreuver de nouveaux clients, ferait ainsi sans doute grimper les prix mondiaux du pétrole. Une plutôt mauvaise nouvelle pour certaines économies déjà en plein ralentissement, ou pour la lutte désormais quasi mondiale contre une inflation.

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