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ACTU MERCATO

PSG : petit guide du recrutement malin pour contrer le fair-play financier

Par Mathieu Faure
PSG : petit guide du recrutement malin pour contrer le fair-play financier

Michel Platini a fait les gros yeux et devrait envoyer ce vendredi le PSG dans les cordes avec le fair-play financier. Pour le moment, l’UEFA a transmis la liste des sanctions que la chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC), chargée de mettre en place le fair-play financier, souhaite lui appliquer. Dans ce joli document illisible se trouve, par exemple, une limitation de ses transferts. Pas grave, on donne quelques conseils à Nasser et son board pour recruter malin durant l’été. Sans trop se ruiner. Ou presque.

Bien vendre

Un grand club est un club qui sait vendre. C’est ce que dit l’adage, en général. L’an dernier, les Parisiens avaient réussi à vendre Mamadou Sakho et Kevin Gameiro pour un total de plus de 25 millions d’euros. C’est beau. Cet été, pour exister, il faudra faire cracher au bassinet les clubs demandeurs. Pour ce faire, il faut vendre des joyaux. Techniquement, la plus belle marchandise s’appelle Edinson Cavani. Si Manchester United débarque avec 70 millions d’euros, difficile de dire non. C’est une belle somme. On appelle même ça une plus-value. Dans l’effectif, le Matador est le seul joueur capable d’engendrer une énorme entrée d’argent en cas de vente. Surtout, c’est l’un des seuls que les dirigeants pourraient laisser partir en cas d’offre astronomique. Dans la foulée, les Parisiens pourraient toutefois être à l’écoute sur les cas de Lavezzi, Lucas, Pastore, Jallet et Chantôme (Ménez partira en fin de contrat, donc pour rien). En fonction des offres – surtout pour les trois premiers – le club pourrait être amené à étudier les montants proposés. C’est comme dans Football Manager où la fin de saison est le moment parfait pour négocier des arrivées de minots estampillés « 5 étoiles » mais, également, de bien vendre histoire de se créer un budget « transfert » sans faire péter son PEL. Si le PSG se débrouille bien, il peut encaisser 100 millions d’euros cet été rien qu’en ventes sèches. Ensuite, il suffit d’être malin et de bien dépenser derrière. Avec 100 briques, tu peux t’offrir le trident Daniel Alves-Miralem Pjanić-Antoine Griezmann. Il te reste même un peu de quoi aller emmerder Dortmund pour Reus.

La vérité est dans le prêt

Monaco a bien géré une finale de Ligue des champions avec un attaquant prêté. Il s’appelait Fernando Morientes. C’était en 2004, une éternité certes, mais ça donne des idées. Cet été, le PSG peut se mettre dans la quête de se faire prêter des lascars en manque de temps de jeu dans les grands clubs européens. Reste à trouver la perle rare, et à un poste clé. Après tout, l’Atlético Madrid a très bien senti l’affaire avec le prêt de Thibaut Courtois en provenance de Chelsea. Mine de rien, les Colchoneros se sont frayé une place jusqu’en finale avec un gardien qui ne coûte pas un rond. Reste à partir en quête de joueurs susceptibles de faire du bien au PSG alors qu’ils sont tricards ou très peu utilisés dans leur club. Des mecs comme Nani, Džeko, Javi García, Demba Ba, Hatem Ben Arfa ou encore Fernando Torres pourraient faire du bien au club parisien. S’offrir un banc de touche à moindre frais, ça ne mange pas de pain.

Aller dégoter les joueurs en fin de contrat

Víctor Valdés est libre de tout contrat. Il est donc gratuit. Tout sauf une mauvaise nouvelle, même si l’Espagnol est fâché avec son genou pour les six prochains mois. À l’image du gardien espagnol, les joueurs en fin de contrat sont des aubaines pour les bourses des clubs qui ne souhaitent pas trop se ruiner avec les transferts. Pour aller à la pêche aux bonnes affaires, comme Paul Pogba passé libre de Manchester United à la Juventus, il faut traîner ses guêtres dans toutes les villes d’Europe, faire le rapace avec les agents et attendre la bonne opportunité. Bref, il faut être patient. Pas forcément une qualité du PSG depuis que le compte en banque dégueule d’oseille. Mieux, les Parisiens peuvent déjà se placer sur les joueurs qui arrivent bientôt en fin de contrat (2015) et commencer à se positionner. Gouverner, c’est prévoir.

Faire du copinage

Daniel Alves qui parle à ses potes du Brésil, c’est la preuve que, dans le football, le meilleur moyen de convaincre un joueur, c’est le lobbying amical. Ainsi, quand le petit Daniel part rejoindre ses copains avec la sélection brésilienne, il se fait laver le cerveau par Thiago Silva, Maxwell, Lucas ou encore Marquinhos. Alex envoie deux/trois SMS depuis Paname et l’embrigadement peut commencer. « Mais si, Daniel, c’est un super club. La paye est bonne. Les restaurants sont sympas, tu peux même être interviewé pendant les matchs quand tu es sur le banc par une sorte de jardinier qui fait des UV. La presse est cool, on ne te demande jamais rien et tu peux même violenter la mascotte du club, une sorte de renard sur deux pattes, sans amende. » En gros, le directeur sportif du PSG, ce sont les joueurs eux-mêmes. Ainsi, Verratti, Sirigu et Motta sont en mission pour convaincre Chiellini et Immobile, Lavezzi doit mettre des doigts dans les orifices de Messi pour lui ouvrir l’esprit sur le projet parisien et le trio Matuidi-Digne-Cabaye est chargé de faire une OPA amicale sur Pogba et Benzema. Bref, on fait marcher les relations. Une fois que le joueur est convaincu que l’escale parisienne est la bonne, on lui demande gentiment de quémander un bon de sortie et/ou de savoir se rendre indésirable dans son club (tirer la tronche, ne pas prolonger, être moins performant), histoire de faire baisser considérablement sa valeur marchande. Finalement, baiser le système, c’est simple.

Ouvrir ses portes aux cas sociaux

Un bon joueur est parfois un mec ingérable. Un type capable de te foutre le bordel dans un vestiaire en deux jours. Un mec comme Mario Balotelli appartient à cette catégorie. Le mec est doué, mais fou. Au final, plus personne ne veut de lui. Un type qui refait sa Bentley à 400K avec de la peinture camouflage mérite son billet d’entrée pour l’asile. Mais un club comme le PSG, où Ibrahimović aime la chasse et la pêche, est capable d’accueillir ce déglingué que plus personne ne veut gérer au quotidien. Dès lors, le club parisien pourrait faire baisser le prix des transferts et les émoluments demandés pour ces joueurs fous. Relancer et encadrer des dingues, voilà un projet ambitieux. Dream bigger.

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Par Mathieu Faure

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