La violence d’un homme de 26 ans l’a mené devant un tribunal pour la sixième fois en autant d’années, jeudi 25 janvier 2024.
À Alençon (Orne), il comparaissait pour avoir agressé, le 3 février 2021, la mère de ses enfants, chez elle, dans le quartier de Courteille.
Or, à cette époque, il faisait l’objet d’une interdiction de paraître à Alençon. Une mesure préventive prise par un juge pour protéger son ex-compagne, car les parents devaient se retrouver devant la Cour d’Assises de l’Orne, en octobre 2022.
L’agresseur devait être jugé pour viol sur sa compagne
Jugé pour viol sur sa compagne, il avait été acquitté à l’issue de ce procès. Il avait néanmoins été condamné, lors de cette même audience, pour des violences.
Le Parquet de Caen ayant fait appel pour contester l’acquittement, le père de famille n’en a donc pas fini avec les tribunaux.
Ce jeudi 25 janvier, il a été jugé par le tribunal correctionnel d’Alençon pour des faits antérieurs à ce viol présumé.
Le 3 février 2021, vers 19 h, la mère de famille a eu la mauvaise surprise de retrouver son ancien compagnon en bas de son immeuble alors qu’elle rentrait chez elle avec ses deux enfants. « Il aurait cherché à savoir ce qu’elle avait dit à la police », rapporte le président d’audience.
Le ton est très vite monté et la dispute s’est poursuivie jusqu’à la porte de l’appartement.
Trainée par les cheveux dans les escaliers sur trois étages
Plaquée contre le mur, la jeune femme a de nouveau subi « l’impulsivité » et « l’extrême violence » de son ex-conjoint.
Si, d’après une voisine témoin de la scène, « il n’y a pas eu de coups portés ce jour-là », la mère de famille a fini par tomber par terre, puis a été traînée, par les cheveux, dans les escaliers de l’immeuble.
« Ils ont ainsi descendu trois étages ! », détaille l’avocate de la victime, Me Aline Bougeard. « Sa tête cognait dans les marches », a rapporté la témoin, par ailleurs amie proche de la victime, qui décrit « une relation toxique » et une mère de famille qui « fait face à un bourreau« .
Il avait fini par quitter les lieux après avoir arraché le sac à main de la victime qui a, elle, écopé de cinq et trois jours d’Incapacité temporaire de travail (ITT).
« Je suis inquiète »
« Strangulation, coups dans les côtes… Il n’en est malheureusement pas à ses premiers actes de violence à l’encontre de ma cliente », s’est désolée Me Bougeard.
« Je suis inquiète », a, pour sa part, reconnu la substitute de la procureure, Hélène Tardif. « Il vient pour forcer le passage et agresser son ex-compagne alors même qu’une instruction criminelle est en cours contre lui.
Cela colle, malheureusement, parfaitement au personnage impulsif, qui a d’ailleurs été condamné pour deux autres faits de violence depuis son passage devant la Cour d’assises.
En plus d’une interdiction de port d’arme pendant cinq ans, le Parquet a requis six mois de prison ferme et la révocation totale des quatre mois de sursis dont il faisait l’objet.
Un quantum revu à la hausse par le tribunal, qui a condamné le prévenu à neuf mois de prison ferme en plus de la révocation du sursis, soit 13 mois de prison au total.
Il devra également verser 1 000 € de dommages et intérêts à la victime.
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