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Après une exécution ratée dans l'Oklahoma, l'ONU veut un moratoire sur la peine de mort

Le condamné Clayton Lockett a succombé mardi soir au terme d'une quarantaine de minutes d'agonie, rouvrant le débat sur les méthodes d'exécution aux Etats-Unis.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 mai 2014 à 14h03, modifié le 02 mai 2014 à 15h49

Temps de Lecture 2 min.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé, vendredi 2 mai, la cruauté de l'exécution du condamné à mort Clayton Lockett cette semaine en Oklahoma. L'institution a demandé un moratoire immédiat sur la peine de mort, et prie Washington « d'œuvrer en faveur de l'abolition de cette pratique cruelle et inhumaine. »

Le condamné Clayton Lockett, 38 ans, a succombé mardi soir au terme d'une quarantaine de minutes d'agonie, après l'expérimentation d'une nouvelle procédure d'injection, rouvrant le débat sur les méthodes d'exécution aux Etats-Unis.

« La souffrance de Clayton Lockett durant son exécution (...) pourrait constituer un traitement cruel, inhumain et dégradant selon la législation internationale en matière de droits de l'homme », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat, Rupert Colville, lors d'un point presse à Genève. « Elle va aussi à l'encontre du huitième amendement de la Constitution des Etats-Unis », qui interdit les peines cruelles ou inhabituelles, a-t-il ajouté.

A lire, notre éclairage : Aux Etats-Unis, les méthodes opaques autour de la peine de mort

Le point sur la peine de mort aux Etats-Unis.

« SOUFFRANCE EXTRÊME »

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Le Haut-Commissariat de l'ONU a également déploré que « la mort prolongée de Clayton Lockett soit le deuxième cas de souffrance extrême apparente causée par le dysfonctionnement du système d'injections létales en 2014 aux Etats-Unis ». Dans l'Ohio, Dennis McGuire, exécuté le 16 janvier avec un mélange médicamenteux qui n'avait jamais été testé non plus, avait semblé suffoquer et se débattre, selon les témoins, pendant un processus plus long qu'à l'habitude. C'était, selon l'équipe de journalistes ayant assisté à l'exécution, la plus longue depuis que l'Ohio a rétabli la peine capitale en 1999.

Pour ce qui est de Clayton Lockett, condamné pour le viol et le meurtre d'une jeune femme, quelques minutes après le début de l'injection d'un nouveau cocktail létal, l'homme « a été pris de convulsions, soulevant la tête et la poitrine de la table d'exécution, tremblant, agitant la tête et grognant des mots inaudibles », a raconté un journaliste local, Graham Brewer, version partiellement confirmée par les autorités pénitentiaires.

« ÉCHEC DE L'INTRAVEINEUSE »

Le rideau a alors été fermé, empêchant les quelques témoins d'en voir davantage. Peu après, dans une grande confusion, le directeur des prisons, Robert Patton, a invoqué « l'échec de l'intraveineuse » et ordonné l'arrêt de l'exécution. Mais les trois produits ayant déjà été injectés, Clayton Lockett a succombé à « une crise cardiaque foudroyante » exactement quarante-trois minutes après le début de l'injection, contre une dizaine de minutes habituellement.

Dans la foulée, le directeur Patton a décrété le report de quatorze jours de l'exécution suivante, programmée deux heures plus tard, celle de Charles Warner.

Le Monde avec AFP

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