Toulouse : un ressortissant d'origine kurde menacé d'expulsion fait appel devant la Cour administrative d'appel

  • En avril 2022, devant le tribunal judiciaire de Toulouse.
    En avril 2022, devant le tribunal judiciaire de Toulouse. DDM - LAURENT DARD
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l'essentiel La Cour administrative d’appel de Toulouse examine, mardi 30 janvier, le cas d’un ressortissant d’origine kurde menacé d’expulsion.

C’était le 22 avril 2022. Le tribunal judiciaire de Toulouse condamnait un père de famille, aujourd’hui âgé de 37 ans, d’origine kurde et ressortissant turc, à passer deux mois au centre de rétention administrative de Cornebarrieu alors qu’il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Garonne après un banal contrôle routier dans le Gers. Il y a deux ans, son épouse et son enfant scolarisé à l’école Michoun à Toulouse, des membres de sa famille et le Réseau éducation sans frontières (RESF 31) s’étaient mobilisés pour obtenir sa libération.

Des persécutions en Turquie

Depuis, le père de famille est sorti du centre de rétention, mais sa situation est toujours au point mort. Son expulsion est toujours d’actualité mais il a fait appel. Et son cas sera examiné, mardi 30 janvier, par la Cour administrative d’appel de Toulouse. Pour RESF, il a espoir d’obtenir enfin gain de cause. Ce qui lui permettrait de s’installer sans risquer de se faire arrêter à Toulouse, où il est arrivé avec son épouse, son père et son frère en 2016 après « avoir subi des persécutions en Turquie ».

« Il a une promesse d’embauche, explique la porte-parole du réseau éducation sans frontières Annie Latapie. Il a fait appel de la décision du tribunal administratif et sa famille est déjà régularisée en France. On espère que la Cour administrative d’appel fera annuler l’OQTF et qu’il obtiendra un dossier d’admission exceptionnelle de séjour. Ce dossier a été déposé il y a un an. Depuis 2022, il ne pouvait pas travailler car il devait se présenter trois fois par semaine au commissariat. »

Une "situation ubuesque"

Une situation « ubuesque » dénoncée, en 2022, par le conseiller départemental de la Haute-Garonne et ex-membre d’RESF Julien Klotz. « Il y a une sorte de schizophrénie entre la loi qui demande à être respectée, qui fait que théoriquement les gens doivent être expulsés, et l’humanité que peuvent avoir certaines personnes qui décident… », avait-il signalé devant le tribunal judiciaire (La Dépêche du Midi du 22 avril 2022).
 

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Les commentaires (4)
Citoyensolidaire Il y a 3 mois Le 30/01/2024 à 15:22

Entre 2016 et 2021, la Turquie a construit 121 nouvelles prisons pour incarcérer les opposants politiques. La population carcérale en Turquie est passée sur la même période de 180 000 à près de 300 000 personnes, d'après les statistiques officielles du ministère de la justice. Et ce, malgré deux amnisties générales et la libération de 190 000 prisonniers non-politiques depuis 2016, afin de faire de la place dans les prisons. Les populations kurdes de Turquie sont particulièrement victimes de persécutions et de cette répression en Turquie. Le statut de réfugié politique a été créé, juste après la période nazie, pour protéger les personnes victimes de persécutions dans leur pays.

MDOURSON Il y a 3 mois Le 30/01/2024 à 06:17

appel de quoi. dehors kil foute le quand chez eux

argus31 Il y a 3 mois Le 29/01/2024 à 17:48

Certains Kurdes sont réellement victimes de persécutions en Turquie