Gabriel Attal : "Être Français en 2024, c'est pouvoir être Premier ministre en assumant son homosexualité"

par A.B.
Publié le 30 janvier 2024 à 17h36

Source : TF1 Info

Le Premier ministre a prononcé son discours de politique générale, mardi.
Un rendez-vous attendu lors duquel il a fixé la ligne et le cap de son gouvernement.
Et a rappelé ce que signifiait, pour lui, être Français en 2024.

C'est un rendez-vous incontournable pour un Premier ministre. Mardi, Gabriel Attal a prononcé son très attendu discours de politique générale, une vingtaine de jours après avoir été nommé à Matignon. Un moment politique solennel qu'il a conclu en faisant référence à son homosexualité y voyant la preuve que "les mentalités évoluent". Listant, au moment de terminer sa prise de parole, ce qu'être "Français en 2024" signifiait pour lui, le chef du gouvernement estimé que c'était "dans un pays qui il y a 10 ans seulement se déchirait autour du mariage pour tous – pouvoir être Premier ministre en assumant son homosexualité". 

"De tout cela, je vois la preuve que notre pays bouge, la preuve que les mentalités évoluent. La preuve que nous n'avons aucune raison de céder à la fatalité", a ajouté Gabriel Attal. Un appel lancé aux Français par le chef du gouvernement qui n'a "qu'une chose à dire à nos concitoyens, quelle que soit leur couleur de peau, leur adresse ou leurs croyances : la France est votre pays ; et en France, tout est possible". 

Premier chef de gouvernement ouvertement homosexuel

C'est la première fois que Gabriel Attal fait référence de façon aussi explicite à son orientation sexuelle depuis son arrivée à Matignon. Au moment de sa nomination, au début du mois, plusieurs associations LGBT avaient déjà salué un "symbole fort". Âgé de 34 ans, le chef du gouvernement est le plus jeune jamais nommé à ce poste et le premier ouvertement homosexuel, lorsque son orientation avait été révélée en 2018 dans un livre.  

Depuis, il l'a évoqué dans plusieurs interviews, et notamment dans "Sept à Huit" sur TF1 en novembre dernier. Une émission dans laquelle il regrettait cet "outing" littéraire qui ne lui a pas permis d'annoncer son homosexualité "au moment où [il] le voulait et de la manière dont [il] voulait". "Il y avait une forme d'incursion dans mon intimité", avait également déploré l'ex-porte-parole du gouvernement. "C'était douloureux, mais je ne sais pas s'il y avait de la colère. Car à un moment, vous finissez par vous dire que ça rend service et ça fait plaisir à celui qui cherche à vous atteindre."  

L'homosexualité, "j'ai toujours considéré qu'on pouvait l'assumer sans la revendiquer. Je me demande si la porter comme une bannière ne contribuerait pas à en faire un truc anormal", avait-il enfin déclaré en 2019 au magazine Closer.


A.B.

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