Hausse des crimes en 2023 : plus de 1 000 homicides et 42 000 viols ou tentatives
Les homicides (1 010, + 5 %) ou tentative d’homicides (4 055, + 13 %) et les viols ou tentatives de viols (42 700, + 10 %), sont parmi les faits ayant le plus augmenté en 2023, selon le bilan du service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI) publié mercredi.
L’ensemble des violences sexuelles, qui augmentent en moyenne de 8 % si on ajoute les faits d’agression et de harcèlement, poursuivent leur hausse commencée depuis 2018. Cela « s’explique notamment par une évolution du comportement de dépôt de plainte des victimes, dans le prolongement de l’affaire Weinstein » en octobre 2017 et de la vague #metoo qui a favorisé « la libération de la parole des victimes », selon le SSMSI.
Cambriolages en hausse
Les statisticiens de Beauvau y voient également l’effet du meilleur accueil des plaignantes dans les commissariats et brigades de gendarmerie, notamment par la mise en place de « partenariats » avec des intervenants sociaux et des hôpitaux. Néanmoins, il ne s’agit que des faits portés à la connaissance de la police et la gendarmerie à la suite d’une plainte. Or seules 5 % des personnes victimes de violences sexuelles ont déposé effectivement plainte en 2021, selon la dernière enquête « Vécu et ressenti en matière de sécurité ».
Les cambriolages continuent d’augmenter (+ 3 %) mais moins fortement, sans retrouver leur niveau d’avant crise sanitaire du Covid, tout comme les escroqueries (+ 7 %), les vols de véhicules (+ 5 %) et les vols avec armes (+ 2 %). Parmi les baisses notables, les vols et violences dans les transports en commun (- 10 % en moyenne) même si les violences sexuelles y progressent (+ 4 %), les vols violents sans armes (- 8 %) et les vols sans violences contre les personnes (- 3 %).
Filières organisées
Les auteurs de crimes ou délits sont, à une large majorité, âgés de 15 à 24 ans. Les étrangers, qui comptent pour 8 % de la population résidant en France, sont minoritaires dans le total des mis en cause (17 %), mais surreprésentés dans les cambriolages (38 %) et les vols dans les voitures (40 %), « en lien avec l’existence de filières spécialisées de criminalité organisé », souligne le SSMSI.