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À Cuba, le prix de l’essence va augmenter de 500 %

Sous embargo américain, l’île doit faire face à une crise économique sans précédent avec une inflation à 30 %. Le gouvernement devait augmenter de 500 % le prix de l’essence ce 1er février mais « un incident de cybersécurité » a entraîné un report.
Par AFP
Temps de lecture: 2 min

Le gouvernement cubain a annoncé mercredi le report sine die de l’augmentation d’environ 500 % du prix du carburant, qui devait entrer en vigueur jeudi, invoquant un « incident de cybersécurité » dans les systèmes informatiques « dont l’origine a été identifiée dans un virus provenant de l’étranger ».

Réduire le déficit budgétaire

Le gouvernement cubain a annoncé début janvier que les prix de l’essence ordinaire, du super et du diesel allaient augmenter d’environ 500 % à partir du 1er février, une mesure parmi d’autres pour réduire le déficit budgétaire.

Selon cette réforme, le litre d’essence ordinaire doit passer de 25 pesos cubains (20 centimes de dollar) à 132 pesos (1,10 dollar), soit une hausse de 528 %, tandis que le litre de super, actuellement à 30 pesos cubains (25 centimes de dollar) coûtera 156 pesos (1,30 dollar), soit +520 %.

Fin décembre, le ministre de l’Économie, Alejandro Gil, avait reconnu que le gouvernement ne pouvait pas continuer à vendre du carburant à des prix « subventionnés », alors que le pays, sous embargo américain, manque cruellement de devises.

Augmentation de l’électricité et du gaz

Cette augmentation des prix a pour but d’avoir « un approvisionnement stable », avait justifié le ministre de l’Energie et des Mines, Vicente de la O Levy, dans un pays qui connaît des pénuries chroniques.

Mercredi, des files d’attente s’étiraient sur plusieurs pâtés de maisons devant les stations-service de La Havane, les automobilistes espérant faire le plein avant la hausse des prix. Le gouvernement prévoit aussi à partir de mars une hausse de 25 % de l’électricité pour les gros consommateurs, ainsi qu’une augmentation du prix du gaz.

L’île de onze millions d’habitants connaît sa pire crise économique en trente ans, en raison des conséquences de la pandémie, du renforcement des sanctions américaines depuis quatre ans et de faiblesses structurelles. L’économie s’est contractée de 2 % en 2023, selon le gouvernement, et l’inflation a atteint 30 %.

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