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Journée mondiale de lutte contre les MGF : Kakpotia Marie-Claire tire sur la sonnette d’alarme

Publié le : 04 février 2024 par DJOMANDE Aziz

KAKPOTIA MARIE-CLAIRE FONDATRICE ET PRESIDENTE DE L'ONG LES ORCHIDEES ROUGES

Dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), le 06 février de chaque année, la fondatrice et Directrice Générale de l'ONG « Les Orchidées Rouges » trouve que beaucoup de choses restent encore à faire malgré les acquis engrangés.

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Kakpotia Marie-Claire qui a été on peut plus clair, n’est pas passer par quatre (04) chemins pour dénoncer avec énergie la pratique des MGF dans notre société moderne. Elle a souligné tous les enjeux qui encadrent ce combat de tous les jours afin de redonner le sourire à ces milliers de femmes qui souffrent dans leur chair.

Accompagner et lutter

Selon Kakpotia Marie-Claire, première responsable de l’ONG, « aujourd'hui, au niveau de l'accompagnement, on a créé le premier centre médico-psycho-social en Côte d'Ivoire. Ce centre accompagne les femmes qui ont subi l'excision dans leur reconstruction à travers un accompagnement gratuit et global ».

Pour elle, « cette démarche permet aux femmes de se reconstruire psychologiquement, de se réapproprier leur corps et leur sexualité, et de développer leur pouvoir d'agir » a précisé la présidente de l’ONG tout soulignant que plus de 150 femmes ont bénéficié d’accompagnement depuis septembre 2021 ». 

Il faut encourager les femmes à dénoncer les violences parce que si elles ne dénoncent pas, ça ne va pas bouger non plus. Alors pour cette édition, c’est tolérance zéro, donc, celui ou celle qui se fait prendre, doit payer et répondre de ses actes devant la loi

« Et si on veut que les lignes bougent, si on veut que les droits des femmes soient respectés, si on veut que les femmes puissent vivre une vie sereine sans qu'on leur enlève une partie de leur corps, il faut qu'on puisse dénoncer les violences. Parce qu'en Occident, en Europe, où les femmes ont dénoncé les hommes qui abusaient de leur pouvoir pour violer des femmes qui venaient simplement chercher du travail ou qui voulaient être actrices, ils abusaient d’elle usant de leur pouvoir, de leur puissance et de leur argent. Ces hommes-là, ils sont en train de tomber un à un depuis que les femmes dénoncent » a rappelé la fondatrice et Directrice Générale de l'ONG Les Orchidées Rouges.

Un combat de tous les jours

« Aujourd'hui, en Afrique, on n'en est pas là. Le but, ce n'est pas de faire tomber des gens qui ne méritent pas de tomber, mais, c'est de dire que si j'ai subi des violences pour m'en sortir, je dois pouvoir parler. Sinon, les femmes qui ne parlent pas après, ça se termine en féminicide, le mari les tue. Et on sait qu'il faut parler pour obtenir justice, pour accéder aux soins, pour pouvoir se réparer, pour aller de l'avant » a dit Marie-Claire.

« Aujourd'hui, ce que je peux vous dire, c'est que tout le monde se bouge, il y a des associations qui bougent, il y a du travail qui se fait sur le terrain. Les gouvernements prennent des mesures, mais ce n'est pas suffisant. Il faut en plus des mesures, des lois pour réprimer et être appliquées dans la rigueur », a déclaré Mme Kakpotia.

Rappelons que pour Marie-Claire, « il faut encourager les femmes à dénoncer les violences. Parce que si elles ne dénoncent pas, ça ne va pas bouger non plus. Alors pour cette édition, c’est tolérance zéro. Donc, celui ou celle qui se fait prendre, doit payer et répondre de ses actes devant la loi ».


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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