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Retraites : les Britanniques devront travailler jusqu’à 71 ans pour équilibrer le système

Pour équilibrer le système de pension de retraite, une étude estime que les Britanniques devront travailler jusqu’à 71 ans d’ici 2050.
Par AFP
Temps de lecture: 2 min

L’âge de la retraite devra être porté à 71 ans au Royaume-Uni d’ici 2050 pour conserver l’équilibre du système de pension d’État, estime lundi une étude du Centre international sur la longévité au Royaume-Uni (ILCUK).

« La plupart des pays qui se classent en haut » de l’Indice de vieillissement en bonne santé établi par le centre de recherche, comme le Royaume-Uni, « ont une population qui vieillit rapidement », ce qui signifie que la part de personnes en âge de travailler (15 à 64 ans) diminue.

Au Royaume-Uni, « l’âge de la retraite devrait être fixé à 70 ou 71 ans, contre 66 ans actuellement, pour maintenir le statu quo du nombre de travailleurs par retraité » touchant une pension d’État, selon cette étude.

Bientôt 67 ans

Au Royaume-Uni, l’État prend en charge une pension publique (qui s’élève actuellement 203,85 livres, soit 238 euros, au maximum par semaine) et une majorité de retraités Britanniques touchent en outre une retraite privée. L’âge de la retraite publique est actuellement fixé à 66 ans dans le pays, et doit passer à 67 ans entre 2026 et 2028. Il devrait passer à 68 ans à partir de 2044.

Pourtant, si permettre aux gens de travailler plus longtemps est une solution, « des recherches montrent qu’à 70 ans, seuls 50 % des adultes » sont capables de le faire, selon le rapport publié lundi.

Les chercheurs de l’ILCUK appellent le gouvernement à se concentrer davantage sur la prévention des problèmes de santé, non seulement chez les personnes âgées mais aussi chez celles en âge de travailler, alors que le Royaume-Uni a vu s’envoler depuis la pandémie le nombre d’inactifs en raison de maladies chroniques.

Vers d’énormes pénuries de main-d’œuvre ?

Et si les Britanniques sont « confrontés à des problèmes de santé plus tôt » dans la vie, « le problème devient encore plus pressant », car cela réduit encore le nombre de travailleurs qui financent le système, prévient l’étude.

Une population active réduite crée en outre « d’énormes pénuries de main-d’œuvre qui doivent être comblées par la main-d’œuvre migrante », selon les auteurs, qui ajoutent que ce « n’est pas une solution durable et se fait au détriment économique et social des pays d’origine ainsi que de destination ».

L’entrée en vigueur du Brexit début 2021 a notamment compliqué la venue au Royaume-Uni des centaines de milliers de travailleurs issus de l’Union européenne.

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