L’inscription de l’IVG dans la Constitution ne cesse de faire débat. Le Vatican s'est opposé mercredi 7 février via son média officiel à l'inscription dans la Constitution française de la « liberté garantie » pour les femmes d'avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse, qui doit être débattue au Sénat. « Comment est-il possible de juxtaposer dans la charte fondamentale d'un État le droit qui protège la personne et celui qui sanctionne sa mort ? », écrit Massimiliano Menichetti, responsable des titres Radio Vatican et « Vatican News ».

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Huit Français sur dix favorables à l’inscription de l’IVG dans la Constitution

Si le Saint-Siège n'a pas officiellement commenté le processus en cours en France, cet article a valeur de prise de position officieuse du Vatican alors que l'Église catholique est fermement opposée à l'avortement.

Fin janvier, l'Assemblée nationale française a adopté à une écrasante majorité cette réforme constitutionnelle avant son arrivée le 28 février au Sénat, où la formulation choisie suscite beaucoup plus de réticences. Néanmoins, selon les sondages, huit Français sur dix soutiennent la promesse du président Emmanuel Macron.

Le Vatican persiste et signe

Lors de sa visite à Marseille en septembre dernier, le pape François avait déploré le sort des « enfants à naître, rejetés au nom d'un faux droit au progrès, qui est au contraire une régression de l'individu ». « C'est un message fort d'espoir, de lumière et d'engagement que François a délivré en France. Pourtant, fin janvier, l'Assemblée nationale à Paris a approuvé l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution », regrette « Vatican News ».

Reprenant les mots du pape, le média dénonce « le drame du rejet de la vie humaine qui prend différentes formes, de la vie rejetée des migrants à celle des enfants à naître ». En octobre 2023, la Conférence des évêques de France (CEF) avait martelé son « inquiétude à l'idée que la liberté d'avorter puisse être inscrite dans la Constitution ».