Militaire blessé par balle au dégrad saramaka : trois braconniers mis en examen
FAITS DIVERS

Militaire blessé par balle au dégrad saramaka : trois braconniers mis en examen

Gaëtan TRINGHAM (g.tringham@agmedias.fr)
Une mission de lutte contre l'orpaillage illégal en novembre 2023 dans le secteur de crique Nelson. Photo d'illustration
Une mission de lutte contre l'orpaillage illégal en novembre 2023 dans le secteur de crique Nelson. Photo d'illustration • 3E REI/LÉGION ÉTRANGÈRE

Le militaire avait été grièvement blessé par balle le 2 décembre dernier, en pleine nuit. Trois chasseurs sans permis de port d'arme, suspectés d'avoir tiré sans identifier leur cible, ont été interpellés et mis en examen. 

Les faits remontent au 2 décembre dernier, en pleine nuit. Un militaire de 22 ans, agissant dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage illégal, pour le compte des Forces armées en Guyane, avait été grièvement blessé par balle. 

L'enquête avait alors été confiée à la Section de recherches de la gendarmerie. Celle-ci avait lancé un appel à témoins dans la foulée, sans succès. Pour autant, très vite, les forces de l'ordre suspectent que des braconniers sont derrière le coup. Trois hommes sont recherchés, mais donnent du fil à retordre aux enquêteurs. 

 

Les trois braconniers ont fini par être interpellés il y a quelques jours. "Nées en 1979, 1988 et 1990, ces trois personnes chassaient de nuit sans autorisation ni permis de port d'arme ", a précisé à l'AFP le procureur de la République. Ils ont été déférés ce jeudi et mis en examen dans le cadre d'une commission rogatoire. Ils sont accusés de "violences ayant entraîné une ITT de plus de trois mois et non-assistance à personne en danger."

Le militaire pris pour du gibier

Non-assistance à personne en danger car "il est impossible qu'ils n'aient pas entendus les cris du militaire blessé après le tir", confie une source à l'état-major des forces armées. C'est un tir de chevrotine effectué à courte distance qui a touché le militaire.

Les hommes chassaient effectivement depuis la berge et sont suspectés d'avoir tiré sans avoir identifié leur cible. "Ils se permettent de tirer sans voir sur n'importe quoi", considère le commandant de la gendarmerie de Guyane, Jean-Christophe Sintive.

De son côté, le jeune militaire blessé avait été transféré vers l'hexagone dans un état extrêmement grave. Selon nos informations, il aura des séquelles à vie. Aujourd'hui tétraplégique, il est même possible qu'il ne puisse plus marcher de toute sa vie. 

Le tireur, né en 1988, encourt pour "mutilation ou infirmité permanente" dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende d’après le Code pénal.

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