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Police-Justice

Darmanin a demandé le retrait du titre de séjour d'un imam tunisien après des prêches anti-français

INFO BFMTV - Les propos tenus par l'imam de Bagnols-sur-Céze avaient fait l'objet d'un signalement du préfet du Gard.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé le retrait du titre de séjour de l'imam de Bagnols-sur-Céze, dont les propos ont fait l'objet de signalements par le préfet du Gard au procureur de la République, a appris BFMTV. Mahjoub Mahjoubi est également membre de l’Association des musulmans du Gard rhodanien (AMGR).

Une information par la suite confirmée par le ministre en personne dans un tweet posté ce dimanche 18 février.

"Aucun appel à la haine ne restera sans réponse", écrit-il. "J’ai demandé le retrait de son titre de séjour en vue de son expulsion du territoire".

Il annonce également que le signalement par le préfet du Gard, Jérôme Bonet, au procureur de la République a été réalisé "sur [son] instruction".

Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, l'imam qualifie le drapeau français de "drapeau satanique" qui n'a "aucune valeur auprès d'Allah".

"On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête", déclare-t-il.

Des infractions financières

Plus précisément, deux signalements ont été effectués en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale. Cet article énonce que "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs".

Le premier signalement a été réalisé pour des infractions financières en lien avec la gestion de la mosquée en décembre 2023. Le deuxième, en cette fin de semaine en raison de ses prêches récents.

Dans un autre tweet, le ministre de l'Intérieur affirme qu'à la "demande d'Emmanuel Macron", la lutte contre "l’islam radical et politique" par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a été intensifiée. Il souligne, comme l'a révélé Le Figaro, qu'il y a eu 26% d'expulsions de plus qu'en 2022.

Juliette Brossault