Encore une nouvelle offensive contre les droits des femmes à contrôler leur désir ou non d’avoir en enfant aux États-Unis, parmi les nombreuses qui ont été mises en place depuis l’abrogation de Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l’IVG dans le pays.
La dernière en date ? Une proposition de loi déposée dans l’Oklahoma, qui interdit déjà l’avortement, sauf en cas de danger pour la femme enceinte.
Interdiction de recourir à une contraception qui empêcherait « l’implantation d’un ovule fécondé »
Kevin West, un des représentants de cet État républicain conservateur, a récemment présenté un projet de loi qui définirait le début de la vie comme le moment où un spermatozoïde féconde un ovule. Ainsi, le texte prévoit d’interdire la pilule du lendemain, mais aussi d’empêcher les prestataires de soins de santé de prescrire des DIU. En clair, toute contraception d’urgence serait interdite.
Plus précisément, ce projet de loi souhaite interdire aux femmes de recourir à une contraception utilisée « pour empêcher l’implantation d’un ovule fécondé », et donc, apparenterait son utilisation à un avortement.
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Pilules contraceptives et DIU interdites en vente libre
Pour ce faire, Kevin West souhaite que les pilules contraceptives et les DIU ne soient disponibles que sur ordonnance, et non plus en vente libre. En délivrer serait alors un délit pour les médecins et en acheter, un délit pour les femmes souhaitant y recourir. Les personnes reconnues coupables pourraient encourir jusqu’à 10 ans de prison et 100 000 dollars d’amende.
Plusieurs élus de l’État, démocrates comme républicains, ont exprimé leurs inquiétudes quant à ce projet de loi. Le texte sera examiné par les élus courant mars.
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