La start-up BodyCap, portée par Orange à VivaTech, nous a fait découvrir une toute petite pilule pouvant optimiser la performance des athlètes, que Clubic vous présente.
Si on vous disait qu'il était possible d'améliorer les performances des sportifs en ingérant une petite gélule, vous nous diriez que cela ne date pas d'hier et que c'est souvent à des fins un poil malhonnêtes. Mais ce que nous avons découvert à VivaTech n'est pas une simple pilule bourrée de ci et de ça, mais bien un petit bijou de technologie, déjà utilisée par des para-athlètes et athlètes en entraînement et en compétition, et qui n'a qu'un seul but : préserver la santé et l'intégrité des pratiquants.
Une capsule miniaturisée qui fournit la température corporelle en temps réel
À VivaTech, nous avons rencontré sur le stand dédié au futur du sport d'Orange un certain Moëz El Assine, escrimeur au palmarès impressionnant. Le double champion du monde (2010, 2011) et médaillé de bronze paralympique de sabre par équipe (Athènes, 2004), chef de projet innovation Paris 2024 chez Orange Events, nous a présenté l'e-Celsius Performance, une pilule créée par BodyCap, start-up installée à Caen.
La capsule miniaturisée, sans fil, offre des solutions de monitorage embarqué, pour permettre d'adapter les efforts des athlètes selon leur condition physique et leur physiologie. Une fois ingérée, la gélule envoie des données de température corporelle sur le bracelet BodyCap. La technologie ParaLive fonctionne grâce au Cloud d'Orange. Les informations, protégées de bout en bout, sont transmises en temps réel et apparaissent sur la plateforme Live Objects de l'opérateur, un tableau de bord qui peut fournir de précieuses informations au staff des athlètes.
« Je n'ai pas pas la même sensibilité au niveau des jambes, donc lorsque mon corps monte en température, je ne le perçois pas de la même manière qu'une personne valide. Si on prend le cas de l'équipe de rugby fauteuil, constituée de personnes tétraplégiques, cette gélule va permettre au coach de prévenir la situation de température élevée de ses athlètes, de faire les changements nécessaires au bon moment, et d'aller chercher la victoire au bout », prend comme exemple Moëz El Assine. « Le staff technique et médical a à sa disposition toutes les données de l'équipe. Il peut définir un critère d'alerte et se dire "attention, à 37,8 °C, ça va devenir critique". Et on effectue alors le remplacement, on préserve la santé de l'athlète, et on maintient à un haut niveau la performance ».
Un capteur Bluetooth intégré et une évacuation par voie naturelle
Offrir aux athlètes et à leur staff la possibilité de monitorer la température corporelle pendant l'effort « permet d'éviter des situations de déshydratation, de santé complexe qui peuvent être un handicap majeur pour l'athlète. Il s'agit de pratiquer son activité sportive de haut niveau dans les meilleures conditions, sans mettre en péril sa santé », nous explique Moëz El Assine, qui teste lui-même cette solution depuis le mois de mars.
La petite pilule contient un capteur Bluetooth, « réalisé dans des conditions sanitaires validées par les normes européennes », nous explique Moëz El Assine, qui évoque un parcours parfaitement sécurisé, lui qui utilise régulièrement l'outil depuis le mois de mars, au rythme d'une par séance d'entraînement ou compétition.
La capsule est d'ailleurs éliminée par voie naturelle. Elle permet un suivi de température pouvant aller de 12 à 36 heures. « Je garantis les bienfaits et les résultats fournis par ce dispositif », ajoute l'athlète, qui espère que le concept se démocratisera et que les mentalités à ce sujet évolueront. « La pilule est ouverte à tous les athlètes, que ce soit en entraînement ou en compétition. C'est vraiment une question de mentalité. L'enjeu de régulation thermique est crucial, puisque le CIO (Comité international olympique) s'intéresse à cette question-là depuis des années », ajoute-t-il. Suffisant pour accélérer son adoption par tous ?
Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)
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