Le Royaume-Uni connaît une recrudescence des cas de scorbut, de gale ou encore de rachitisme : des maladies de l'ère victorienne associées à la misère sont de retour et ça en dit long sur la crise sociale dans le pays, dirigé depuis près de 15 ans par les conservateurs, estime le "Guardian".
Le Royaume-Uni connaît une recrudescence des cas de scorbut, de gale ou encore de rachitisme, maladies associées à la malnutrition et à la pauvreté : ces maladies de l'ère victorienne sont de retour et ça en dit long sur la crise sociale, au Royaume-Uni, souligne le Guardian. Pour le journal de gauche, les conservateurs au pouvoir depuis près de quinze ans sont en partie responsables de la situation, après avoir mené des coupes budgétaires dans les aides sociales et la santé, alors que le coût de la vie a augmenté. Penchons-nous tout d'abord sur les cas de rachitisme : 423 patients hospitalisés en 2022, au Royaume-Uni, alors que cette maladie a pratiquement disparu en Occident, rappelle le Guardian. Le rachitisme, que l'on retrouve dans Un Conte de Noël de Dickens, est provoquée par un manque de vitamine D ou de calcium, explique le Times. Elle ralentit la croissance et peut entraîner des déformations osseuses. 188 Britanniques ont par ailleurs été soignés en un an pour le scorbut, signe d'une carence en vitamine C que l'on trouve dans les fruits et légumes frais.
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Les cas de malnutrition ont quadruplé en douze ans : scorbut et rachitisme sont considérés comme des indicateurs de la malnutrition, pour laquelle 10 000 Britanniques ont été hospitalisés en un an, c'est quatre fois plus qu'il y a douze ans, indique le Guardian. C'est ce qui est arrivée à une mère célibataire qui a témoigné, anonymement, sur la radio LBC : "Tara" (nom d'emprunt) qui vit avec ses deux enfants, avec 140 livres sterling par mois - l'équivalent de 160 euros par mois - a confié à la radio britannique avoir sauté des repas pour pouvoir nourrir ses enfants, s'alimentant notamment de thé et de biscuits. Elle a fini par s'effondrer et se retrouver à l'hôpital. "Il est moins cher de se nourrir avec des biscuits qu'avec des oranges", explique Sir Michael Marmot, directeur de l’Institute of Health Equity de l’University College London. Il déplore, sur la radio LBC, que les produits gras et sucrés coûtent moins chers que les fruits et légumes, meilleurs pour la santé. Cet épidémiologiste se dit horrifié de voir le Royaume-Uni ainsi revenir à l'époque victorienne où les pauvres et les marins souffraient de scorbut, faute d'agrumes et de produits frais disponibles. "Aujourd'hui, poursuit Michael Marmot, le Royaume-Uni est devenu un pays pauvre, avec quelques personnes fortunées. Et pour les personnes pauvres, la situation est pire en Grande-Bretagne que dans la plupart des pays européens."
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"Recrudescence cauchemardesque des cas de gale", titre le journal The Independent : cette maladie de peau est aussi associée à la misère et à la surpopulation, rappelle le Guardian, et l'inquiétude qui gagne même les pages du magazine Cosmopolitan UK. 2 000 cas ont été recensés en un an, peut-être davantage en réalité, car certaines personnes infectées n'osent pas en parler, explique le Guardian. Le nord de l'Angleterre est la région la plus touchée, notent le Guardian et The Conversation, site d'information spécialisé dans le monde de la recherche. Alors bien sûr, "nous ne finirons pas comme les Victoriens", écrivait le Times dès cet été, car tout peut se traiter plus ou moins rapidement à l'hôpital, mais pour le quotidien de centre-droit, "il est triste de devoir répondre à la pauvreté en distribuant des suppléments de vitamines." Un Britannique sur cinq vit aujourd'hui dans la pauvreté, soit plus de 14 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, indique le Guardian.
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Le Royaume-Uni connaît sa plus longue période de baisse du niveau de vie depuis le début des relevés : c'est un tableau bien sombre, que brossait, aussi, le Telegraph, la semaine dernière : le quotidien conservateur explique que le Royaume-Uni connaît sa "plus longue période de baisse du niveau de vie depuis le début des relevés en 1955", "seul pays du G7 à ne pas avoir retrouvé son niveau de vie d'avant la pandémie". Le Royaume-Uni est entré en "récession technique", de quoi plomber un peu plus le camp conservateur, soulignent le Telegraph et Bloomberg, avant des élections générales cette année, où le parti travailliste est considéré comme favori. Le Premier ministre Rishi Sunak avait fait du retour à la croissance l'une de ses priorités.
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- La Bolivie connaît des pluies torrentielles et des inondations mortelles. Au moins 33 morts, selon un bilan provisoire, une mère de famille et ses deux enfants ont notamment été ensevelis sous une coulée de boue qui a englouti leur maison, dans la région de La Paz. La saison des pluies, qui a commencé en novembre dernier, n'est pas encore terminée et pourrait durer jusqu'au mois d'avril, alors que l'an dernier, la Bolivie a été confrontée à l’une des sécheresses les plus intenses de son histoire. Elle avait menacé l’approvisionnement en eau de certaines villes. Le dérèglement climatique rend plus probables et fréquents les phénomènes météorologiques extrêmes.
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- La Lombardie et sa capitale Milan, poumon économique de l'Italie, prennent des mesures de restriction de la circulation et du chauffage pour combattre la pollution de l'air. Milan s'est retrouvé, lundi, sur le podium des villes les plus polluées du monde, précédée seulement par les villes de Chengdu en Chine et de Dhaka au Bangladesh, soulignent La Repubblica et Il Fatto quotidiano. Les mesures de la société suisse IqAir, qui surveille les niveaux de pollution en temps réel - et vend, par ailleurs, des systèmes de purification d'air -, ont déclenché l'ire du maire de centre gauche Beppe Sala, mais il est indéniable que la Lombardie suffoque à cause de la pollution et du smog. Une brume grisâtre étouffe la vallée du Pô, avec des particules fines, insidieuses pour nos poumons, qui dépassent les limites autorités, précise La Repubblica. Dès ce mardi, la région a donc décidé d'interdire, en journée, les véhicules les plus polluants dans les communes de plus de 30 000 habitants, indiquent Il Fatto quotidiano et Il Giornale. Interdiction, aussi, d'allumer des feux en plein air, dans toute la Lombardie, pas de feu de cheminée, le chauffage ne devra pas dépasser les 19°C dans les habitations privées ainsi que dans les magasins. Mais "ces restrictions sont trop douces" selon Il Fatto quotidiano, alors que "la pollution de l'air est la première cause de décès prématuré en Europe", rappelle La Repubblica.
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