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Violences dans le cinéma

#MeTooGarçons : André Téchiné et le directeur de casting Gérard Moulévrier accusés de harcèlement et d’agression sexuelle par l’acteur Francis Renaud

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Le cinéaste et le directeur de casting font l’objet d’une plainte pénale déposée par l’acteur pour des faits qui se seraient produits entre 1988 et 2004. Les deux contestent ces accusations ce mardi 27 février.
par LIBERATION
publié le 27 février 2024 à 22h05

Après celles des actrices, les paroles des acteurs s’élèvent désormais vis-à-vis des violences sexuelles dans le cinéma. Jeudi dernier, le comédien Francis Renaud, 56 ans, notamment vu au cinéma dans plusieurs films d’Olivier Marchal, a publié sur X la photo d’une plainte déposée le 22 février et qui vise le cinéaste français André Téchiné ainsi que le directeur de casting Gérard Moulévrier. Les infractions ? «Harcèlement sexuel», «menace de mort» et «agression sexuelle». Des faits qui auraient été commis entre 1988 et 2004.

Contacté par le Parisien, Francis Renaud ne s’est pas exprimé sur le sujet. Mais le quotidien rappelle que l’acteur avait publié un livre en 2018, la Rage au cœur, où il avait relaté un épisode de sa vie où un «superdirecteur de casting» lui avait dit : «Le droit de cuissage, ça existe. Pour réussir, il faut coucher.» Il ajoutait que cette personne lui avait ensuite passé sa main entre ses cuisses pour lui «attraper le sexe doucement à travers [son] pantalon».

Le Parisien rapporte aussi que dans ce livre Francis Renaud expliquait qu’André Téchiné lui avait un jour pris la main lors d’un déjeuner et affirmé : «Tu me perturbes beaucoup, Francis. Tu devrais aller plus loin !» Selon le comédien, après avoir refusé ces avances, il aurait été «blacklisté».

Contactés par le Parisien, André Téchiné et Gérard Moulevrier contestent les accusations du comédien. Le premier a écrit un message transmis par son avocate au journal : «Je suis évidemment désolé que [Francis Renaud] ait été embarrassé par mon approche verbale sentimentale, maladroite, lors de ce déjeuner. J’ai bien sûr eu tort, à l’époque, de ne pas avoir su percevoir que notre relation n’était pas à ses yeux sur un pied d’égalité en raison de mon statut de réalisateur. En revanche, je ne peux qu’exprimer mon incompréhension aujourd’hui face à ce dépôt de plainte pénale.»

L’acteur Aurélien Wiik a lancé la semaine dernière le hashtag #MeTooGarçons sur Instagram. «Les garçons du cinéma se réveillent», a-t-il notamment écrit, en partageant certaines de ses expériences, avant d’appeler «garçons, filles» à «parler» et «agir», en déposant plainte.

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