L’imam Mahjoub Mahjoubi a déposé un « référé-liberté » pour contester son expulsion vers la Tunisie

D’après les informations du Figaro, confirmées par La Provence, Me Samir Hamroun a déposé, ce mercredi 28 février, un « référé-liberté » pour contester l’expulsion de son client, Mahjoub Mahjoubi, vers la Tunisie. Auteur de propos anti-France lors de certains de ses prêches, celui qui officiait à Bagnols-sur-Cèze (Gard) a, le 22 février dernier, été expulsé du pays où il vit depuis 1986. Après avoir accusé réception du « référé-liberté », le tribunal administratif de Paris doit rendre sa décision dans les 48 heures, à compter du moment où il aura auditionné les parties.

Des propos sortis de leur contexte ou tronqués selon l’avocat

Me Samir Hamroun a déposé un mémoire d’une trentaine de pages afin de mettre en avant le fait que Mahjoub Mahjoubi a fait sa vie en France, qu’il y a fondé une famille et qu’il ne saurait être éloigné de ses proches par cette décision abusive à ses yeux. Il estime que Mahjoub Mahjoubi possède « des attaches familiales qu'il laisse derrière lui en France et que les propos qui lui sont imputés sont soit sortis d'un contexte, soit tronqués », d'après des propos rapportés par Le Figaro.

À la suite du dépôt du « référé-liberté » l’avocat s’est exprimé dans les colonnes de La Provence : « J’enjoins au ministre de l’Intérieur de permettre le retour de monsieur Mahjoubi sur le territoire français dans l’attente de la procédure au fond. » Gérald Darmanin était effectivement à l'initiative de l’expulsion de l’imam du Gard. Il avait notamment lui-même signé l'arrêté d'expulsion après avoir demandé le retrait du titre de séjour.

Les faits reprochés à Mahjoub Mahjoubi sont ses prises de parole lors de certains prêches. L’imam tunisien, membre de l’Association des musulmans du Gard rhodanien (AMGR), aurait notamment désigné le drapeau français comme un « drapeau satanique » qui n’a « aucune valeur auprès d’Allah ».