Au Luxembourg: Davantage de victimes de traite humaine

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Au LuxembourgDavantage de victimes de traite humaine

LUXEMBOURG – Le nombre de victimes d’exploitation a connu «une hausse considérable» ces dernières années, selon un rapport publié jeudi.

Joseph Gaulier
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Joseph Gaulier
Les premiers motifs de traite sont le travail et l’exploitation sexuelle, avec 55 cas chacun.

Les premiers motifs de traite sont le travail et l’exploitation sexuelle, avec 55 cas chacun.

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C’est un constat glaçant que dresse la Commission consultative des droits de l’homme, dans son rapport sur la traite humaine, publié jeudi: «En 2021 et 2022, on dénombre un total de 127 victimes. Le rapporteur constate qu’il y a eu une hausse considérable par rapport à la période de 2019 à 2020, avec treize puis dix victimes».

Les victimes (identifiées, présumées ou potentielles) sont un peu plus souvent des femmes (67 contre 60), «ce qui n’a pas été le cas pour la période 2019/2020», constate le rapport d’abord présenté devant les députés de la commission Justice. Plus de la moitié ont entre 23 et 40 ans, mais dix d’entre elles sont mineures. Les premiers motifs de traite sont le travail et l’exploitation sexuelle, avec 55 cas chacun.

Inquiétudes sur la mendicité

Parmi les dossiers les plus sensibles, «un réseau organisé d’exploitation sexuelle dans des appartements», avec de nouvelles victimes découvertes encore en 2023. Il s’agissait de femmes d’Ukraine et de Russie amenées au Luxembourg par plusieurs trafiquants, dont une femme.

La mendicité constitue aussi un motif d’inquiétude, avec douze cas de traite recensés. Le rapport fait état de dix mineurs exploités. Ce qui fait dire à Laurent Mosar (CSV), échevin de la capitale et président de la commission Justice à la Chambre, que «le rapport donne raison à la capitale». Il fait référence au règlement de police controversé sur le sujet. «Cela montre qu’il faut donner davantage de moyens à la police et à la justice pour s’occuper de ce problème».

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