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Argentine: l'agence de presse publique Télam fermée à ses salariés, le site web inaccessible

En Argentine, le gouvernement a suspendu pour une semaine les activités de l’agence de presse publique Télam. Vendredi, le président Javier Milei avait annoncé la fermeture de l’agence, qu’il a qualifié « d’organe de propagande ».

Un cordon policier bloque l'entrée à l'agence de presse argentine Télam, à Buenos Aires, le 4 mars 2024.
Un cordon policier bloque l'entrée à l'agence de presse argentine Télam, à Buenos Aires, le 4 mars 2024. AP - Victor R. Caivano
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En plus des lourdes barrières métalliques installées dans la nuit de dimanche à lundi, des agents de police en faction interdisent l’accès aux locaux de l’agence Télam à Buenos Aires. Devant le bâtiment, des centaines de personnes sont venues dénoncer lundi une atteinte brutale à la liberté de la presse de la part du gouvernement de Javier Milei, rapporte notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience.

« Cette tentative inédite depuis le retour de la démocratie de faire taire un média de communication, nous ne la permettrons pas ! Cette agence fonctionne depuis plus de 78 ans, et elle va à continuer à fonctionner ! », veut croire une manifestante.

Depuis lundi, le site web de l’agence et son service de dépêches sont hors service.

Le site internet de Télam hors-service, le 4 mars 2024.
Le site internet de Télam hors-service, le 4 mars 2024. © Capture d'écran

« Jamais je n’ai vu une chose pareille », s'étonne Hernan Campaniello, journaliste et secrétaire de rédaction à Télam. « Télam c’est la seule agence de presse actuellement. On a 800 clients, des petites radios communautaires aux grands médias argentins qui se nourrissent des informations que nous générons. »

Lundi matin, Hernan et les 700 employés de Télam ont appris qu’ils étaient dispensés de travailler pendant une semaine, le temps que le gouvernement définisse le plan de fermeture de l’agence. « Je ne sais pas si je vais pouvoir continuer à payer la maternelle de mon petit, mon loyer. Donc je suis vraiment inquiet pour le futur de ma famille et pour moi aussi », confie le journaliste.

Une agence fondée en 1945 

En février, le gouvernement de Javier Milei avait fait savoir qu'il comptait « modifier la structure organique et fonctionnelle » de tous les médias publics, dont Télam, la radio et la télévision nationales. Et vendredi dernier, Javier Milei a annoncé la fermeture de l'agence lors d'un discours devant le Parlement, avançant que l'agence avait été « utilisée durant les dernières décennies comme une agence de propagande kirchneriste », en référence à l'ancienne présidente péroniste (centre-gauche) Cristina Kirchner. Fondée en 1945 par l'ancien président Juan Domingo Peron, alors secrétaire au Travail et à la Sécurité sociale, Télam, qui emploie plus de 700 personnes, est le premier organe de presse à subir les affres du président Milei, signale l'Agence France presse.

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