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Prises pour des sorcières, deux femmes lapidées et brûlées dans l'est de la RDC

Deux femmes de 60 et 65 ans, accusées de sorcellerie, ont été lapidées puis brûlées en public dimanche dans un village du territoire d’Uvira dans la province du Sud-Kivu. La société civile a condamné cet acte et la recrudescence des cas de justice populaire dans la région.

Des femmes du Congo-Kinshasa (photo d'illustration).
Des femmes du Congo-Kinshasa (photo d'illustration). © MONUSCO/ Myriam Asmani
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Avec notre correspondant à Bukavu, William Basimike

Selon des témoins, ces femmes, dont l'une est l’épouse d’un pasteur d’une église protestante, ont été extirpées de leurs domiciles à la tombée de la nuit, avant d’être lapidées, puis brûlées par des jeunes.

Les victimes ont été accusées d’être à l'origine du décès de plusieurs personnes disparues récemment dans le village. « Ces deux femmes qui ont reçu plusieurs menaces de mort, connaissaient déjà leur sort », a déploré André Byadunia, acteur socio-politique d’Uvira qui sensibilise à la lutte contre la justice populaire.

Mabiswa Selemani Jean de Dieu, administrateur d’Uvira, a qualifié cet acte de « honteux » et dit avoir alerté les instances judiciaires. Un autre acteur de la société civile congolaise, Kelvin Bwija, a dénoncé une « pratique rétrograde ».

En 2023, l’association des femmes des médias AFEM/Sud-Kivu a déploré l’assassinat d’au moins 33 femmes en majorité des personnes du troisième âge accusées de sorcellerie à Bukavu et dans les villages du Sud-Kivu. D’autres ont été forcées de vivre en clandestinité. 

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