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France: une proposition de loi veut taxer les marques de la «fast fashion»

La France veut taxer la « fast fashion » et lui interdire la publicité. Cette mode à bas prix et de mauvaise qualité est produite à l'autre bout du monde avec un fort impact sur l'environnement et les populations locales. Au total, 4 millions de tonnes de déchets textiles sont ainsi produits dans l'Union européenne chaque année, 17 millions aux États-Unis, c'est 80 % de plus que dans les années 2000.

La «fast fashion» produit beaucoup au Bangladesh et les salaires dans le pays n’ont pas évolué en dix ans (image d'illustration).
La «fast fashion» produit beaucoup au Bangladesh et les salaires dans le pays n’ont pas évolué en dix ans (image d'illustration). © AP Photo/A.M. Ahad
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Une loi est en préparation à l'Assemblée nationale française, dans le viseur des autorités françaises : les sites comme les Chinois Shein ou Temu qui présentent chaque jour des milliers de nouveaux habits et accessoires à la vente en ligne. Toujours plus de produits, à des prix défiants toute concurrence.

Et tout cela a des conséquences pour les travailleurs, explique Julia Faure, présidente d'Impact France : « Ce sont d’abord des salaires de misère. La 'fast fashion' produit beaucoup au Bangladesh par exemple et les salaires dans le pays n’ont pas évolué en dix ans. »

Cela a aussi un impact environnemental parce qu'avec « les eaux usées issues de la teinture, on ne va pas traiter les produits chimiques, on va directement les jeter dans les cours d’eaux pour économiser un peu d’argent, explique Julia Faure. Ça, c'est de la destruction environnementale dans les pays de production. »

Un nombre de déchets de plus en plus important

Les habits fabriqués à base de matières synthétiques, plastiques, sont aussi de moins bonne qualité. Ils ne peuvent même plus être revendus en seconde main. Conséquence : il y a toujours plus de déchets et de pollution. 

« Les pollutions les plus visibles, ce sont les montagnes de déchets textiles dans les anciennes colonies françaises et occidentales de manière générale, qui sont donc les pays qui reçoivent toute cette mode rapide. Donc, on voit les conséquences physiques de cette surproduction, puisqu'elle se traduit en une surproduction de déchets », estime la présidente d'Impact France.

Le Ghana est l’un des pays où échouent ces déchets. Quinze millions de vêtements y sont débarqués chaque semaine, dont 40 % finissent par être entassés dans des décharges à ciel ouvert qui débordent jusque sur les plages et dans l'océan.

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