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En France, les femmes gagnent en moyenne 23,5% de moins que les hommes

Une étude de l’Insee publiée ce mardi 5 mars met en lumière des écarts salariaux encore importants entre les femmes et les hommes, même si les différences se réduisent à poste et à temps de travail égal.
par LIBERATION et AFP
publié le 5 mars 2024 à 18h27

A temps de travail égal, les femmes salariées dans le secteur privé gagnaient en moyenne 14,9 % de moins que les hommes en 2022. Un écart considérable révélé par une étude de l’Insee publiée ce mardi 5 mars, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes. Globalement, le revenu salarial moyen des femmes dans le privé est inférieur de 23,5 % à celui des hommes (19 980 euros annuels nets contre 26 110). Selon l’Insee, cet écart s’explique en partie par un volume de travail moindre, les femmes étant moins souvent en emploi au cours de l’année et davantage à temps partiel.

Mais, quoi qu’il en soit, à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9 % à celui des hommes. Cet écart s’est réduit au fil du temps, notamment parce que la part de femmes cadres a augmenté : en 1995, la différence était de 22,1 %.

Répartition genrée des professions

«Les différences de salaire s’expliquent surtout par la répartition genrée des professions», explique par ailleurs l’Insee. L’étude relève également que les femmes n’occupent pas le même type d’emploi et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes et accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs. Quand les postes sont comparables (profession identique au sein d’un même établissement), l’écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4 % (contre 4,3 % en 2021), indique encore l’institut.

L’étude relève en outre que les femmes sont peu représentées parmi les hauts salaires. En 2022, elles occupent 41,8 % des emplois dans le secteur privé en équivalent temps plein. Cette proportion est toutefois «nettement plus élevée parmi les salariés à bas salaires», note l’Insee. Elle atteint «jusqu’à 54,6 % pour des niveaux de salaire autour de 1 340 euros net mensuels», puis diminue ensuite à mesure que les salaires augmentent. Parmi les 1 % de salariés les mieux rémunérés, leur part n’est plus que de 22,8 %.

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