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La balle pénètre la voiture : c’est le président d’une société de chasse qui a tiré

Fin février, deux jeunes Haut-Marnais avaient vu la mort de près lorsqu’une balle de chasse avait surgi à l’intérieur de l’habitacle, se fichant dans la banquette arrière. Depuis, le tireur a pu être identifié.
Journaliste Faits-divers/Justice
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Fin février, un dimanche midi, Romain, 20 ans, circule à bord de son véhicule. À ses côtés, une amie sur le siège passager. Les deux jeunes sont encadrés par les voitures d’autres amis : tout le convoi se dirige vers Troyes.

Ils se trouvent tous sur la D384, en Haute-Marne, entre Éclaron et Braucourt, lorsqu’une forte détonation retentit dans la voiture de Romain. « Instantanément, je ne vois plus rien », relatait le jeune homme, quelques jours après les faits.

« Si je n’avais pas conduit couché, je me la prenais en pleine tête »

Ce n’est qu’après s’être arrêté, avoir dégagé le verre de ses yeux qu’il s’aperçoit que sa vitre conducteur est brisée, que son amie est blessée et qu’une balle s’est fichée dans la banquette arrière. De la vitre conducteur à la banquette arrière, en passant entre les deux sièges avant. Romain et son amie sont deux miraculés. « Si je n’avais pas conduit couché, je me la prenais en pleine tête. »

Aussitôt, tout ce petit monde réalise qu’une battue est en cours à proximité. Ils hèlent deux chasseurs et préviennent les gendarmes et les pompiers. Une plainte est déposée et les deux amis conduits à l’hôpital.

« C’est quelqu’un qui n’a pas d’antécédents en la matière »

Depuis, comme l’écrivent nos confrères du JHM, le responsable du tir a été identifié. Il s’agit du président d’une société de chasse du secteur. « C’est ce qui rend les faits d’autant plus inadmissibles. C’est quelqu’un qui n’a pas d’antécédents en la matière, qui par ses fonctions est chargé de rappeler aux autres chasseurs les mesures de sécurité, ce qu’il avait fait et hélas, lui-même ne s’y est pas conformé » : pour le procureur de la République, Denis Devallois, l’erreur est d’autant plus impardonnable.

En mai prochain, le fautif devra s’expliquer devant le tribunal de Chaumont. Il risque une peine de prison, une amende mais aussi le retrait de son permis de chasse.

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