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Pour soutenir son économie, la Corée du Nord inonde la Chine de perruques et faux-cils à bas coût

Corée du Nord
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Vidéo GEO : La Corée du Nord inonde la Chine de perruques et faux-cils à bas coût

Alors que la situation économique de la Corée du Nord se détériore, le gouvernement décide de s'orienter vers la production de faux-cils et de perruques. La Chine bénéficie d'avantages comparatifs significatifs.

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Si la Corée du Nord est plus connue pour la production et l’envoi de missiles intercontinentaux, elle l’est moins pour sa confection de faux-cils et de perruques. Ces articles représentent pourtant une part importante de son commerce extérieur : le journal The Straits Times rapporte ainsi que plus de "60 % des exportations annuelles de la Corée du Nord" proviennent de cette activité.

Une décision pragmatique dans un contexte économique en difficulté

Les raisons sont que ces réalisations "font partie des rares produits non sanctionnés par les Nations Unies", a déclaré auprès du média le professeur Mimura Mitsuhiro du département économique de l'université de la préfecture de Niigata, au Japon. Pyongyang n'a plus le droit d’exporter ses plus grandes sources de revenus – le charbon, le fer, les fruits de mer et les textiles.

Du fait des sanctions onusiennes, l’enjeu est toujours, selon Mimura Mitsuhiro, de "maintenir ses revenus en devises et son taux d'emploi" : un choix donc pragmatique de la part du gouvernement nord-coréen, qui cherche à soutenir comme elle le peut une économie nationale en grande souffrance.

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Cette production de perruques et faux-cils provient essentiellement d’une sous-traitance chinoise, qui délocalise une large partie de ses activités dans le domaine. L'empire du Milieu cherche à profiter de la main d'œuvre très peu coûteuse de son voisin nord-coréen, alors que les salaires sur son territoires n'ont cessé de grimper ces dernières années.

Ainsi, sur l'application Alibaba, il est possible de dégoter ces produits nord-coréens pour moins de 300 yuans, quand les perruques et faux-cils chinois coûtent généralement dans les 1 000 yuans, soit un peu moins de 130 euros.

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Une production vitale pour la population nord-coréenne

L'économiste japonais estime que ces devises représentent un enjeu vital pour Pyongyang, qui cherche à importer du pétrole et des produits de première nécessité "afin de subvenir aux besoins de sa population".

Comme dans le domaine des fruits de mer, dont l'industrialisation fait appel au travail forcé et qui finissent après moult circonvolutions sur certaines tables occidentales, les conditions de travail sont exécrables. La plupart des employés sont des adolescents qui, dans l’espoir de soutenir leur famille, tissent ces perruques "sous des lampes à huile, dans un pays où l'électricité est rare".

Ces cheveux et cils sont importés de Chine ou bien directement fournis par leurs proches, dans l’objectif d’obtenir quelques vivres. The Straits Times rapporte que "les entreprises d'État nord-coréennes [proposent] 20 à 25 kg de maïs pour des touffes de cheveux de 25 cm".

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Dans les camps de travail forcé nord-coréens, The Straits Time nous apprend que "des départements de fabrications de perruques et de faux cils" abritent des détenus qui réalisent ces produits sans aucun salaire en retour.

Cette stratégie de contournement des sanctions a déjà fait parler d’elle à Washington. En 2019, la société américaine e.l.f. Beauty a été condamnée à une amende d'un million de dollars après qu'un audit interne a découvert que "certains de ses kits de faux cils importés de Chine contenaient des matériaux provenant de Corée du Nord".

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