“À Grimisuat, il n’y aura pas plus de 5 000 habitants”, écrit Le Temps à propos de cette commune du Valais surplombant Sion, qui a pris une décision inédite, celle de limiter sa population, pour anticiper “une ressource en eau moindre et de possibles pénuries répétées en raison du changement climatique”.

Aussi, pas plus de 1 200 personnes supplémentaires pourront venir s’installer à Grimisuat, qui compte déjà 3 800 habitants. Pour contenir la démographie, “les autorités ont décidé de ne pas planifier de nouvelles ouvertures de zones à bâtir”, explique le journal suisse.

“Définir la taille démographique de la commune en fonction de ses ressources en eau” est une décision radicale mais pas complètement inattendue.

Car, comme le rappelle Le Temps, Grimisuat a toujours dû être inventive, faute d’accès à l’eau sur son territoire. Elle a construit dès le XVe siècle des canaux d’irrigation, installé des compteurs d’eau dès les années 1950 et espionné les fuites d’eau sur les canalisations en s’équipant ces dernières années d’un réseau de micros.

La pionnière Grimisuat pourrait servir d’exemple aux autres localités situées également sur la rive droite du Rhône. À cause de l’ensoleillement et de la perméabilité de leurs roches, dans lesquelles l’eau de surface s’infiltre aisément, elles sont en effet confrontées à la même problématique de l’eau.