Bâche SS au stade Vélodrome : deux "ultras" lyonnais condamnés à 4 et 6 mois de prison ferme
Par Laurent D'ANCONA
Alors que le match entre l'OM et l'OL a été annulé à cause des incidents en dehors du stade, de nombreux supporters lyonnais ont été filmés en train de mimer des singes et de faire des saluts nazis, le 29 octobre 2023.
Photo Frédéric Speich
Marseille
Ce mardi, la justice a condamné deux "supporters" lyonnais à des peines de 4 et 6 mois de prison ferme assorties de 6 300 euros d'amende à verser aux parties civiles. Lors de l'Olympico du 23 octobre dernier, ces supporters rhodaniens étaient présent en parcage visiteurs au stade Vélodrome.
Au cœur d'une soirée chaotique aux abords comme à l'extérieur du stade Vélodrome, marquée ce 29 octobre 2023 par le caillassage du bus des joueurs lyonnais provocant la blessure de l'entraîneur des Gones, Fabio Grosso, et le report du match, les deux "ultras" lyonnais s'étaient, eux, fait remarquer par un déchaînement raciste en direction du virage Nord, connu pour sa diversité. Dans le parcage du stade réservé aux supporters adverses, Guillaume P., 33 ans, et Eymeric. R., 35 ans, avaient été aperçus par les caméras de vidéosurveillance en train de mimer le salut nazi, de proféré des cris de singe et de déployer une bâche à la gloire de la division SS Charlemagne.
Dans le parcage du stade réservé aux supporters adverses, Guillaume P., 33 ans, et Eymeric., 35 ans, avaient été aperçus par les caméras de vidéosurveillance en train de mimer le salut nazi, de proféré des cris de singe et de déployer une bâche à la gloire de la division SS Charlemagne.
Jugés en janvier dernier devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "provocation à la haine raciale et injures à caractère racial" et "introduction ou port dans une enceinte sportive d'objet incitant à la haine ou à la discrimination", ces historiques de la Mezza Lyon viennent d'être respectivement condamnés à 4 mois et 6 mois de prison ferme pour la seconde infraction. Ils ont, en revanche, été relaxés du premier délit que les magistrats ont estimé "insuffisamment caractérisé". La peine pourra s’effectuer sous bracelet électronique et est assortie de trois ans d'interdiction de paraître dans une enceinte sportive.
À la barre du tribunal correctionnel de Marseille, l'un avait reconnu avoir effectué un salut nazi, "par agacement", tandis que l'autre avait nié l'ensemble des faits en décrivant la Mezza, un groupe d'ultradroite dans le viseur du ministère de l'Intérieur, comme "un groupe de copains passionnés par le foot". En fin d'audience, le procureur avait fait part de son "sentiment de dégoût" et prévenu : "tous les deux ont un casier judiciaire de voyous. C'est pour cela que je ne vais pas requérir la sempiternelle amende, mais des peines de prison ferme". La peine est également assortie d’une amende totale dépassant les 6 300 euros à verser à l’ensemble des parties civiles.
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