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Des produits dangereux comme des faux médicaments vendus sur AliExpress: l’Union européenne ouvre une enquête

Bruxelles a ouvert jeudi une «enquête formelle» visant le géant chinois du commerce en ligne AliExpress, soupçonné de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de lutte contre la vente de produits dangereux comme des faux médicaments.
Par Ju.M. avec afp
Temps de lecture: 2 min

La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une «enquête formelle» contre le site de commerce en ligne AliExpress, filiale du géant chinois Alibaba. Il est soupçonné de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de lutte contre la vente de produits dangereux — comme des faux médicaments.

En novembre, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, avait mis en garde contre « le nombre croissant de faux médicaments et de produits pharmaceutiques potentiellement mortels vendus en ligne ». La procédure de l’enquête peut conduire à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées à la réglementation. Dans des cas extrêmes, les amendes peuvent atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial du groupe.

Des injecteurs faussement étiquetés

La vente illégale de médicaments en ligne, notamment de produits contrefaits ou de fausses substances médicamenteuses, a augmenté ces dernières années dans l’Union européenne, selon un rapport publié par Europol et l’Office de l’UE pour la propriété intellectuelle. Les autorités sanitaires européennes ont, par exemple, alerté fin octobre les pharmaciens sur la circulation de stylos injecteurs faussement étiquetés comme contenant de l’Ozempic, un traitement contre le diabète détourné à des fins d’amaigrissement.

Il s’agit de la troisième enquête ouverte dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en application depuis fin août pour mieux protéger les consommateurs contre les pratiques illégales des géants de l’internet. Les deux premières enquêtes, ouvertes en décembre et en février, ciblaient respectivement X (anciennement Twitter) soupçonné de ne pas suffisamment lutter contre la désinformation, et TikTok, propriété du chinois ByteDance, pour des manquements présumés à ses obligations de protection des mineurs. «Le DSA tourne à plein régime et nos équipes en charge de le faire respecter à travers l’Europe sont pleinement mobilisées», s’est félicité le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton. La Commission européenne a également réclamé jeudi des explications à huit grands services en ligne, dont TikTok, Facebook, Google, YouTube et X, sur la façon dont ils gèrent les risques liés à la diffusion de contenus manipulés («deepfakes»).

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