Il a d'autre part répété l'inquiétude de l'ONU sur la situation humanitaire et le manque de financements pour aider la population. Le Programme alimentaire mondial (ou PAM) qui a notamment un programme de distribution de repas chauds à Port-au-Prince – 13 000 distribués mercredi – «pourrait devoir fermer ce programme la semaine prochaine en l'absence de financements supplémentaires», alerte Stéphane Dujarric, précisant que le PAM avait besoin en urgence de 10 millions de dollars.
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Le plan humanitaire de l'ONU pour Haïti pour 2024, estimé à 674 millions d'euros, est à ce stade financé à 3,2%, déplore-t-il. Les gangs qui contrôlent la majeure partie de la capitale Port-au-Prince ont lancé une campagne armée il y a près de deux semaines, afin de renverser le Premier ministre Ariel Henry, plongeant le pays dans un conflit violent avec des risques de famine et de guerre civile.
Ariel Henry a accepté de se retirer après une réunion d'urgence en Jamaïque lundi avec la participation de représentants haïtiens, la Communauté des Caraïbes (Caricom), l'ONU et plusieurs pays comme les Etats-Unis et la France. Mais un plan de transition permettant aux Haïtiens de former un Conseil présidentiel annoncé lors de cette réunion et visant à rétablir un semblant de stabilité semble menacé après les déclarations d'un chef de gang qui s'est engagé à poursuivre la lutte.