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Chronique des matières premières

Le marché des dattes secoué par le conflit entre Israël et le Hamas

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La préparation du ramadan n'a pas été de tout repos pour les importateurs européens de dattes. Ils ont dû faire face à des retards de livraison, composer avec de qualités fluctuantes, et trouver des alternatives pour les consommateurs qui boycottent les produits israéliens.

Des dattes sur leur branche.
Des dattes sur leur branche. CC0 Pixabay/Jackmac34
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Comme d'autres matières premières agricoles, la datte a, elle aussi, été prise dans le tourbillon des crises géopolitiques actuelles. Les tensions en mer Rouge ont affecté le coût du transport depuis le mois de décembre et pesé sur les prix, mais c'est sans aucun doute le conflit entre Israël et le Hamas qui a eu le plus d'impact. Son déclenchement le 7 octobre a coïncidé avec la période de récolte et de commercialisation des dattes.

En Israël et en Cisjordanie, les difficultés à mobiliser de la main-d'œuvre et par endroits l'insécurité ont perturbé le calendrier des récoltes et le travail en usine. Or ces territoires sont d'importants exportateurs de dattes de la variété Medjool. L'importateur belge Tomoor raconte avoir reçu des commandes avec plusieurs semaines de retard sur les délais habituels. « C'est une année à oublier », lui a confié un de ses fournisseurs de Cisjordanie.

Des acheteurs vigilants

La tendance au boycott des produits israéliens a aussi compliqué le tableau. Face à des acheteurs exigeants pour ce ramadan, Tomoor témoigne avoir dû fournir des certificats d'origine pour attester sans équivoque la provenance de ses dattes. Une requête qui fait écho aux fraudes à l'étiquetage de produits israéliens, dénoncées par les tenants du boycott. Plusieurs grandes enseignes de distribution en Europe ont été montrées du doigt ces dernières semaines.

Il est encore trop tôt pour avoir des données chiffrées, mais ce climat aurait profité au Maroc, qui s'est lancé depuis peu dans la commercialisation de la fameuse datte Medjool. L'autre alternative qui a la cote sur le marché, selon un opérateur, c'est la Deglet Nour, variété très répandue en Algérie et en Tunisie, mais peu produite en Israël.

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Si les difficultés logistiques et le contexte ont tendance à pousser le prix des dattes à la hausse, il n'a pas flambé pour autant, contrairement à celui d'autres fruits secs tels que les figues et les abricots séchés, assure Armand Fabre, importateur basé à Marseille dans le sud de la France.

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