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Des menaces d'attentats terroristes envoyés à une cinquantaine de lycées en Ile-de-France, une enquête ouverte

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Au moins une cinquantaine d'établissements scolaires d'Ile-de-France ont reçu des menaces d'attentats sur leur espace numérique de travail. L'auteur des messages menace de faire "exploser" les établissements ce jeudi.

Plusieurs dizaines de lycées ont reçu des menaces d'attentat (image d'illustration). Plusieurs dizaines de lycées ont reçu des menaces d'attentat (image d'illustration).
Plusieurs dizaines de lycées ont reçu des menaces d'attentat (image d'illustration). © Maxppp - Vincent Isore

Le message est arrivé via l'espace numérique de travail (ENT) des élèves. Au moins une cinquantaine d'établissements en Ile-de-France, essentiellement des lycées, ont reçu des menaces d'attentats terroristes dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué ce jeudi la région Ile-de-France. Les établissements sont situés dans toute la région, les trois académies (Créteil, Paris, Versailles) étant touchées. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris

Le ou les auteurs du message disent avoir agit "au nom de l'Etat islamique" et promettent de faire "exploser" les établissements entre 11h et 15h ce jeudi, précisant que du C4 (un explosif) était caché dans tous les établissements. Une vidéo de décapitation a aussi été envoyée.

Le ministère de l'Education nationale assure "prendre la menace très au sérieux". Selon le Ministère, les services de police ont été prévenus immédiatement et "font le nécessaire pour assurer la sécurité des élèves". "Les forces de l'ordre ont été appelées et se sont aussitôt déplacées afin de procéder à une levée de doutes", indique de son côté la direction du lycée Janson de Sailly à Paris dans un message adressé au parents, que France Bleu Paris a pu consulter. Les cours sont maintenus indique le proviseur.

Des forces de police mobilisées

L'Académie de Versailles a activé une cellule de crise pour accompagner les chefs d'établissements et les personnels, a appris France Bleu Paris auprès du rectorat. La préfecture des Yvelines précise de son côté qu'une "surveillance statique" est mise en place devant les lycées concernés et que des patrouilles de police sont mobilisées.

La région Ile-de-France a porté plainte auprès de la section cyber du parquet de Paris, et mobilisé ses dix brigades régionales de sécurité pour prêter main forte à la police. L'ENT, géré par la région, a été suspendu. La présidente de la région, Valérie Pécresse, dénonce "des faits d'une extrême gravité, qui appellent des sanctions exemplaires pour les auteurs de ces infractions".

Le parquet de Paris ouvert une enquête pour "accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et introduction frauduleuse de données". Le parquet précise avoir reçu deux plaintes concernant ces cyberattaques. L'enquête a été confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité.

" Le gouvernement "traque" les auteurs"

Une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires s'est déroulé ce jeudi après-midi sous la houlette du Premier ministre Gabriel Attal, en présence de la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, et du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. "Tout est mis en œuvre pour retrouver le ou les auteurs de ces menaces et les punir le plus sévèrement", indique le Premier ministre Gabriel Attal, après ce temps d'échanges. "Je le rappelle ici à ces auteurs, ils pensent rester anonymes, nous les traquons, ils pensent être à l'abri, mais nous les sanctionnons" et "je rappelle que pour ce type de menaces les condamnations peuvent aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende".

Gabriel Attal est revenu sur le caractère traumatisant de la méthode ; "c'est absolument inacceptable, inadmissible. On cherche à atteindre à la sérénité nécessaire dans nos établissements scolaires".

Devant le lycée Janson-de-Sailly dans le 16e arrondissement de Paris, les élèves sont tous au courant de la menace. Des captures d'écran du mail de menace ont très vite circulé. "Quand j'ai vu ça, j'étais choqué puisque le message est plutôt violent", raconte Badre. "Beaucoup de parents n'ont pas voulu qu'on aille en cours entre 11h et 15h" explique un camarade. En effet, dans le mail de menace, le ou les auteurs annoncent faire sauter l'établissement sur ce créneau.

En plus du mail, certains élèves ont eu le temps de regarder la vidéo. "Ils nous ont dit de ne pas regarder, mais pour certains, c'était trop tard et ils regrettent beaucoup", souligne un élève de terminal.

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