Une adolescente de 12 ans violemment frappée à la sortie de son collège à Toulouse, la scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux
Mercredi 13 mars, une adolescente de 12 ans est tombée dans un guet-apens à Toulouse. Deux jeunes filles de 15 ans l’ont frappée sous l’œil d’une caméra à sa sortie du collège. L’agression a été diffusée sur les réseaux sociaux.
Violente à double titre, la pratique se répand depuis de nombreuses années au rythme du développement des réseaux sociaux. Mercredi 13 mars, à Toulouse, une collégienne âgée de 12 ans a ainsi été victime d'"happy slapping".
Ce "jeu" consiste à exercer des violences sur une personne, à filmer la scène et à la diffuser sur internet pour humilier la victime. Ce mercredi-là, à la sortie des cours, l’adolescente est ainsi tombée dans un guet-apens devant son établissement scolaire du nord de Toulouse.
Cheveux tirés
Deux jeunes filles l’attendaient. Elles se sont mises à la frapper et lui ont tiré les cheveux. La scène a été filmée par un garçon puis les images de l’agression ont été postées sur les réseaux sociaux. La victime a déposé plainte.
Elle a consulté un médecin légiste qui lui a prescrit un jour d’interruption totale de travail. Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de l’unité des atteintes aux personnes de la Rive droite.
Ces derniers sont parvenus à identifier le jeune homme de 15 ans qui avait filmé et diffusé les images. Il a été interpellé deux jours plus tard. Les deux jeunes filles, des adolescents âgées de 15 ans, qui ont frappé la victime ont, elles, été arrêtées mercredi 20 mars.
Convoqués devant le juge
Ces trois personnes ont reconnu les faits et ont reçu des convocations devant le juge des enfants. "Le fait de filmer et de diffuser ce type de vidéo est autant réprimé que les violences commises", prévient la police.
Le motif de cette affaire de "vidéolynchage" semble être une rancœur d’anciennes élèves de ce collège envers l’adolescente de 12 ans.
Une affaire similaire s’était déroulée, cette fois entre lycéennes, toujours à Toulouse, il y a plusieurs mois. Deux jeunes filles de 16 ans et 17 ans avaient tabassé une élève de 15 ans, lui occasionnant d’importantes blessures. Une vengeance sur fond de rivalité amoureuse qui avait valu à la victime six jours d’interruption totale de travail au sens légal du terme.
L’agression avait été filmée par un garçon de 17 ans et diffusée pour Snapchat. Cette fois aussi, conformément à la loi du 5 mars 2007 concernant ce type de faits, l’auteur de la vidéo avait été poursuivi pour complicité.
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