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Guerre en Ukraine : la Russie a conquis 350 km² cet hiver, autant que l’armée ukrainienne l’été dernier

L’armée russe a conquis 350 km² de terrain entre septembre 2023 et mars 2024, soit autant que l’Ukraine dans sa contre-offensive de l’été 2023.
Par Félix Pennel
Temps de lecture: 2 min

Depuis le lancement de son offensive hivernale contre Avdiivka début septembre, l’armée russe a conquis environ 350 km² de territoires, soit presque autant que les Ukrainiens l’été 2023. La majorité de ces gains a eu lieu dans cette ville, tombée aux mains des Russes début mars. Plusieurs dizaines de kilomètres carrés de terrain qui ont été correctement exploités par l’armée de Moscou qui a avancé ensuite de plusieurs kilomètres vers l’ouest, avant d’être arrêté par la ligne de défense ukrainienne.

Les combats y ont été très intenses ces dernières semaines, avec notamment la perte de plusieurs chars Abrams M1A1 ukrainiens, mais le front semble y être stabilisé. Les Russes y ont repris précisément 146 km², selon les comptes de l’observateur @Escortert.

L’armée russe a aussi avancé au nord de la ligne de front, face aux villes de Koupiansk et Kremina, occupant 69 km² de plus. La cité détruite de Bakhmout, rasée après des mois de combats en 2023, continue d’être un enjeu pour les deux armées : l’Ukraine tient toujours ses positions au sud mais l’armée russe a regagné 49 km² de terrain cet hiver au nord.

Deux offensives différentes

Plus au sud, l’armée russe a repris certains territoires libérés l’été 2023 par l’Ukraine lors de sa contre-offensive ratée. Dans le secteur de Robotyne, là où les Ukrainiens avaient repris le plus de terrain, les Russes grignotent régulièrement quelques kilomètres. Ils ont repris des dernières semaines les tranchées qui constituaient leur deuxième ligne de défense l’été dernier.

L’armée ukrainienne avait libéré entre 350 et 400 km² de territoire entre juin et septembre 2023. L’objectif de cette contre-offensive était de percer la défense russe pour fondre vers la mer Noire, la Crimée et la ville martyre de Marioupol. Mais les lignes russes avaient tenu.

Les profils de la contre-attaque ukrainienne et de l’offensive russe sont cependant différents. Les Ukrainiens avaient réalisé leur plus gros gain au début puis avaient stagné devant les champs de mines et les tranchées. Les Russes, eux, ont lentement progressé au début avant de conquérir de larges pans de territoire récemment. Le rythme des attaques russes est en baisse depuis quelques jours, marquant peut-être la fin de leurs actions offensives hivernales.

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