Trafic de drogues en ligne : des cyberpatrouilles et des infiltrations pour lutter contre « Ubershit »
Après Emmanuel Macron en « opération place nette XXL » à Marseille, c’est au tour du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de renforcer la lutte contre le trafic de drogues. Lundi, le Président a annoncé qu’une dizaine de villes en France vont subir dans les semaines qui viennent, avec pour objectif des arrestations et des démantèlements de points de deal. Dans le même temps, le trafic de drogues en ligne et sur les réseaux sociaux va être ciblé.
Livraisons à domicile
Une circulaire envoyée à tous les préfets, et dévoilée par Le Parisien, s’inquiète d’un marché de la drogue « qui se dématérialise, voire s’ubérise », avec des commandes en ligne et des livraisons à domicile. Des méthodes parfois surnommées « Ubershit », en référence à l’appli de livraison de nourriture Uber Eats. Gérald Darmanin appelle les forces de l’ordre à développer « la présence et la veille numérique par des cyberpatrouilles ».
« Historiquement élevé »
Il évoque aussi des infiltrations sous pseudonyme sur les réseaux sociaux, les enquêteurs pouvant se faire passer pour des clients. Des unités judiciaires devront analyser « les marchés et les modes opératoires » des dealers. Enfin, le ministère appelle à un développement des CROSS (cellules du renseignement opérationnel sur les stupéfiants).
Selon l’Office antistupéfiants (OFAST), les trafics de drogues ont atteint un niveau « historiquement élevé » en 2023 : 240 000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants en France, dont 21 000 à temps plein.
