"Vivre ça, en France, en plein Paris…" : Amos, victime d'une agression homophobe dans Paris, témoigne

Le vendredi 15 mars, ce Congolais arrivé en France en 2023 a été victime d'une agression homophobe dans un bar du 10e arrondissement de Paris. ©AFP - Pau Barrena
Le vendredi 15 mars, ce Congolais arrivé en France en 2023 a été victime d'une agression homophobe dans un bar du 10e arrondissement de Paris. ©AFP - Pau Barrena
Le vendredi 15 mars, ce Congolais arrivé en France en 2023 a été victime d'une agression homophobe dans un bar du 10e arrondissement de Paris. ©AFP - Pau Barrena
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La victime d'une violente agression homophobe se confie à France Inter. Amos, 20 ans, dit avoir été insulté et frappé le 15 mars dernier dans un bar. Une manifestation de soutien est organisée jeudi soir à Paris.

Amos a encore l'œil rouge et tuméfié. Le jeune homme de 20 ans raconte qu'il a été agressé le 15 mars dans un bar du 10e arrondissement de Paris, avec des amis. "Je ne sais pas si c’est parce que l’on parlait à haute voix, si cela les gênait. J’ai vu un homme se lever de la table. Il m’a dit : 'Les gays, vous ne pouvez pas vous asseoir ici'", confie le jeune homme. Il a porté plainte, il y a 15 jours, et assure avoir été pris pour cible en raison de son homosexualité. Une vidéo a même tourné sur les réseaux sociaux.

Après l’altercation, il y a eu des jets de bière et de bouteilles, selon lui, puis dehors, des coups-de-poing de plusieurs personnes, filmés par il ne sait qui. "Vivre ça, en France, en plein Paris…", souffle Amos. Il se pensait protégé, après avoir quitté il y a un peu plus d'un an son pays natal, la République démocratique du Congo. "J'ai déjà vécu ça dans mon pays, je suis parti à cause de ça : des injustices et des discriminations, au sein d’abord de la famille." Si l'homosexualité n'est pas criminalisée dans ce pays d'Afrique centrale, mais aucune loi ne garantit les droits des personnes LGBT, et  les discriminations sont légion.

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Une manifestation de soutien, mais aucune interpellation

Pour marquer leur soutien face à une agression homophobe en plein Paris, plusieurs associations appellent à se rassembler jeudi soir, à 18 h 30, place de la République à Paris. Aujourd'hui, l'association SOS Homophobie l'accompagne, et il est loin d'être le seul, explique son co-président Joël Deumier : "Les chiffres des agressions physiques et des verbales ne faiblissent pas. Nous constatons en 2022 une agression physique tous les deux jours à l’encontre d’une personne LGBT dans notre pays. Cette réalité est grave et préoccupante."

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L'association réclame donc plus de moyens humains et financiers pour la Dilcrah, chargée de lutter contre la haine anti-LGBT, ainsi que de meilleures formations pour les policiers chargés de recueillir les plaintes quand la parole se libère. Du côté de l'enquête, elle est toujours en cours pour "violences en réunion et avec arme en raison de l'orientation sexuelle", et pour "atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel" concernant la vidéo. Aucune interpellation n’a encore eu lieu.

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